Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le premier ministre Benyamin Netanyahou soutient le plan d'échanges de terres du ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman, selon un rapport publié vendredi par le Maariv.

L'échange, qu'Israël aurait offert aux Etats-Unis lors des négociations de décembre, se réfère à la zone connue comme le "triangle", dans le centre-est d'Israël. La région comprend les villes de Tayibé et de Tira, où vivent environ 300 000 arabes.

Les arabes israéliens de ces terres deviendraient des citoyens d'un état palestinien, conformément à la proposition. En contrepartie de la zone cédée, Israël gardera les blocs d'implantations juives de Judée Samarie.

Lieberman soutien ce plan depuis 2004. Mais maintenant, le quotidien israélien cite des "hauts responsables du Likoud" confirmant que le plan de Lieberman est plus proche que jamais d'être d'actualité.

"Notez que deux personnalités ont choisi de ne pas commenter le discours de Lieberman aux ambassadeurs, Netanyahou et Livni," a déclaré au Maariv une source de haut rang. "Ce n'était pas un hasard."

Selon des sources du Likoud, Netanyahou a déclaré jeudi que le plan d'échange de terres de Lieberman était encore une option dans le cas où il serait obligé d'accepter un changement de frontières dans les négociations avec l'autorité palestinienne. Elles ont également cité un rapport de la radio de l'armée publié jeudi indiquant que Netanyahou a négocié pour maintenir le bloc de Beit El en échange d'argent versé à l'autorité palestinienne.

Des sources du Likoud affirment également que Lieberman a répondu aux questions concernant un échange de population en affirmant qu'il était encore "très actuel". "Des sources proches de Netanyahou disent que le premier ministre voit une logique dans le plan d'échange de terres."

Elles affirment également que Netanyahou "était en colère" contre la proposition de projet de loi empêchant les négociations sur une division de Jérusalem sans un vote de la Knesset. La député Miri Regev a dirigé le projet de loi, qui a finalement échoué dimanche à passer un vote du comité ministériel sur la législation.

Netanyahou aurait déclaré quelques heures plus tard, en colère, "personne n'a besoin de venir prêcher chez nous au sujet de Jérusalem," affirmant que l'adoption de "loi détaillées" irait "empiéter sur le pouvoir du gouvernement."

Le rapport reste à confirmer. Il convient de noter que le Maariv est une publication de gauche, et qu'en outre, les rapports affirmant que Netanyahou garde ouverte l'option de diviser Jérusalem dans les négociations contredisent directement les déclarations de Netanyahou faites encore la semaine dernière disant qu'il refuse de diviser Jérusalem dans tout accord intérimaire.