Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le chef sortant de la Ligue Arabe et possible présidentiable, Amr Moussa, a suggéré mardi qu'il maintiendrait le traité de paix avec Israël si il gagnait les élections présidentielles prévues plus tard cette année, selon l'Associated Press.

« Nous, les égyptiens, avons la responsabilité de jeter les bases pour la paix... Nous ne pouvons pas reconstruire l'Egypte.. tout en adoptant une politique étrangère aventureuse, » a-t-il dit.

Moussa a toutefois ajouté qu'il reviendrait sur les termes d'un accord via lequel l'Egypte fournit du gaz naturel à Israël.

Le chef de la Ligue Arabe a dit qu'il voulait que les gens votent également pour le parlement, mais après les élections présidentielles égyptiennes, et a déclaré qu'il serait candidat à la présidence pour un seul mandat.

« A mon avis, les élections présidentielles devraient se passer avant celle pour le parlement, vu que le parlement doit avoir des partis forts, » a déclaré cet homme de 74 ans devant une foule de jeunes dans un centre culturel mardi soir.

Un sondage en ligne paru la semaine dernière dans le journal Al-Ahram, montre que Moussa a une grande avance sur Mohammed ElBaradei, le lauréat du prix Nobel, ancien directeur de l'agence internationale de l'énergie atomique.

Les dirigeants militaires qui gouvernent le pays depuis les protestations de masse qui ont démis Moubarak de son poste le 11 février, ont indiqué qu'ils envisageait de transférer le pouvoir à un gouvernement civil en tenant des élections parlementaires et présidentielles dans un délai de six mois.

Les critiques disent que c'est trop rapide pour permettre aux partis de s'établir, et donne un avantage aux restes du parti nationale démocratique de président Moubarak, et aux islamistes des Frères Musulmans, le groupe d'opposition le plus organisé dans le pays.

Des reformes constitutionnelles, qui doivent êtres finalisées par un referendum le 19 mars, s'opposeront au renouvellement de tout mandat présidentiel de plus de deux termes de quatre ans chacun.

« L'Egypte est sur la bonne voie et la révolution en pouvait être vaincue, mais il y a des obstacles, » a déclaré Moussa, ajoutant : « il devrait y avoir une annulation de l'état d'urgence, et nous devons tous lutter contre la corruption. »

Il a aussi défendu le droit des extrémistes des Frères Musulmans de participer à la vie politique.

« Nous devons nous éloigner du principe de rejet de la 'fraternité' ou de tout autre groupe... laisser au peuple le choix de qui ils veulent, » a déclaré Moussa.