Israël : infos Société

Alors que des centaines de policiers sont déployés à l'aéroport Ben Gourion dimanche matin afin de prévenir l'entrée de militants étrangers qui ont prévu d'arriver en Israël dans le cadre d'une flottille aérienne, des dizaines d'activistes se sont réunis à l'aéroport parisien Charles de Gaulle pour protester contre leur "exclusion" d'Israël.

Trois personnes qui sont arrivées à bord d'un vol El Al en provenance de Paris dimanche matin ont été interrogées sur un stand mis en place par le ministère de l'intérieur à l'aéroport Ben Gourion. Elles ont ensuite été libérées et ont été autorisées à entrer dans le pays.

Quatre autres femmes françaises se sont vues refuser le droit d'entrer en Israël aux alentours de midi. Les quatre femmes, qui sont arrivées sur un vol en provenance de Suisse, devraient être expulsées.

Certains activistes étrangers ont reçu un avis les informant que leurs vols à destination d'Israël avaient été annulés, tandis que d'autres ont réussi à obtenir leur carte d'embarquement, mais ne sont pas certains de pouvoir atteindre les territoires sous contrôle de l'autorité palestinienne. Lors de la manifestation, ils criaient : "Aujourd'hui la barrière est ici," et "Israël, sort, la France n'est pas à toi."

Les activistes à Paris ont cherché à faire croire que leurs actions n'étaient pas contre Israël, mais qu'ils cherchaient à mener une "action pacifiste" et à se rendre à Bethlehem pour voir la situation de leurs propres yeux.

Les organisateurs de la flottille aérienne ont informé les militants internationaux via les réseaux sociaux sur les méthodes pour bluffer les aéroports et les gouvernements, et sur comment rejoindre les aéroports avec des cartes d'embarquement à la main.

"Les gouvernements (étrangers) doivent faire pression sur Israël afin qu'il permette l'arrivée de visiteurs dans les territoires. Ce blocus est une violation de la quatrième convention de Genève. Israël a transformé la 'Palestine' est une immense prison," écrivent-ils.

Le député Michael Ben Ari (Union Nationale) et les militants de droite Itamar Ben Gvir et Baruch Marzel sont également arrivés à l'aéroport Ben Gourion avec un drapeau israélien avant l'arrivée prévue de militants pro-palestiniens.

Les militants pro-palestiniens ont reçu des directives précises expliquant comment agir si les autorités israéliennes leur refusent l'entrée en Israël. Les militants se sont vus instruire de laisser une copie de leur passeport à un membre de leur famille et de prendre les numéros de téléphone de fonctionnaires gouvernementaux dans leurs pays.

Ils ont également été informés sur les règlements des aéroports d'Israël afin de rendre plus facile pour eux de traiter les arguments contre leur entrée en Israël.

Les organisateurs de la flottille aérienne ont déclaré qu'un certain nombre d'activistes étaient arrivé à Bethlehem. Ils ont dit que les autorités turques et suisses ont empêché des militants pro-palestiniens de monter a bord des vols a destination d'Israël, mais ont ajouté que plus d'une vingtaine avaient été capables de prendre les vols à destination d'Israël depuis l'aéroport de Genève.

Le ministre de la sécurité intérieure, Yitzhak Aharonovitch, a exprimé samedi sa satisfaction pour la coopération des compagnies aériennes étrangères qui, selon lui, empêchent les militants identifiés par Israël de monter à bord de leurs vols.