Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'Union Européenne a officiellement recommandé à ses 27 états membres d' "empêcher" les activités israéliennes en Judée et Samarie par un boycott économique des communautés juives dans ces régions.

La dernière recommandation de boycott de l'UE vient suite à la publication du Rapport Jérusalem 2012 de l'UE, publié mercredi, dans lequel le corps européen recommande a ses membres d'éviter les transactions financières avec les communautés juives de Judée et Samarie, a rapporté l'AFP.

Dans le rapport, l'UE propose a ses états membres de "prévenir, dissuader et de sensibiliser sur les implications problématiques de transactions financières, y compris les investissements directs étrangers originaires de l'UE à l'appui des activités de colonisation, d'infrastructure et de services." La recommandation fait suite à un rapport interne qui allègue qu'Israël avait utilisé la construction à Jérusalem Est et en Judée Samarie pour éviter la possibilité d'une solution à deux états.

Dans les termes vigoureux du rapport de 15 pages, l'UE invite également à "veiller à ce que les importations de produits des implantations ne bénéficient pas de tarifs préférentiels et de s'assurer que tous ces produits soient clairement étiquetés comme provenant de régions occupées par les israéliens."

Ce geste vient comme un soutien clair à la tentative de l'autorité palestinienne d'évincer près d'un demi million de juifs de leurs maisons, et de réclamer toute la région pour la création d'un éventuel état palestinien, sans se soucier des négociations sur le statut final entre Israël et l'AP.

Une première étape réussie dans ce processus a été faite à l'ONU en septembre dernier lorsque l'AP a obtenu le statut d'état observateur non-membre. Ce geste a entraîné la reconnaissance de facto de l'AP comme un pays souverain par l'organisation internationale, et aide à contourner la nécessité de pourparlers sur le statut final avec Israël sur une myriade de sujets, comme mandaté par les accords d'Oslo, pourtant reconnus par la communauté internationale.

L'autorité palestinienne, et une grande partie de la communauté internationale, définissent les "activités de colonisation" en termes très généraux, parfois aussi large que réparer une clôture cassée dans une maison d'une communauté existante, ou paver une allée. "La construction dans les colonies" est un terme également très vague, comprenant des activités telles que l'ajout d'une pergola, d'un porche ou d'un patio à une maison existante dans une communauté comprenant des dizaines de milliers d'habitants depuis des dizaines d'années.

Cependant, malgré la volonté d'Israël de négocier, les dirigeants de l'AP refusent de s'engager dans des pourparlers sans conditions préalables, et chaque fois que des négociations ont été suggérées, ils ont catégoriquement rejeté toute initiative de relancer le processus de paix si Israël ne consent pas d'abord à toutes les exigences de l'AP, dont un arrêt de toute construction juive en Judée Samarie et Jérusalem Est, le "droit au retour" de plus de cinq millions d'arabes, dont l'immense majorité n'a évidemment rien a voir avec Israël, et la reddition de près de la moitié de la capitale d'Israël, Jérusalem, pour l'utiliser comme future capitale de l'état que l'AP espère créer.

A l'heure actuelle, l'AP ne compte pas une mais deux capitales, une de l'AP à Ramallah pour les arabes de Judée et Samarie, et une à Gaza, pour la bande de Gaza au main du groupe terroriste islamiste Hamas. Ces deux entités ne sont elles-mêmes pas encore parvenues à un accord d'union nationale.