Israël : Défense au Moyen-Orient

Le chef du groupe terroriste chiite libanais Hezbollah, Hassan Nasrallah, a rejeté l'implication de son groupe dans le tir du drone qui a pénétré l'espace aérien israélien la semaine dernière, avant d'être abattu par un avion israélien.

Dans un discours télévisé sur Al Manar, Nasrallah a déclaré : "les israéliens ont déclaré il y a quelques jours qu'ils ont abattu un drone près de Haïfa, et affirmé que le Hezbollah était responsable de son lancement, mais nous n'avons pas lancé un drone de ce type."

Les commentaires de Nasrallah interviennent après une vague de dénis de la part du groupe terroriste, qui a commencé peu de temps après l'événement lui-même.

Quelques heures seulement après l'interception, Al Miyadin, un media affilié au Hezbollah, a indiqué que l'organisation a rejeté les allégations disant qu'elle avait lancé l'avion sans pilote.

Nasrallah a ajouté dans son discours de mardi que "en raison de la nature délicate de la région, nous avons rapidement publié une déclaration exacte et spécifique."

Il a également déclaré que "tout le monde sait que le Hezbollah a le courage de prendre la responsabilité de toutes les actions qu'il entreprend pour blesser Israël. Ces accusations ne nous concernent pas."

"Tout ce qui est dit a propos de ce drone est sans importance, ce qui importe vraiment, c'est que le Hezbollah a pris la responsabilité du drone qui a atteint le réacteur de Dimona."

Nasrallah a noté qu'Israël a des radars très puissants et est aidé par des renseignements très avancés, mais n'a toujours pas réussi à trouver l'itinéraire et le point de départ du drone.

Il a également posé un certain nombre de théories alternatives en ce qui concerne l'origine du drone, dont l'une suggère qu'une force inconnue a lancé le drone depuis le Liban dans une tentative de faire glisser Israël et le Hezbollah dans un conflit.

Selon une autre de ses théories, c'est Israël qui aurait mis le drone sur le sol libanais, seulement pour le lancer à nouveau contre Israël dans le cadre de sa guerre politique et psychologique.

Nasrallah a prononcé un avertissement à Israël, en disant : "si quelqu'un dans la région ou au Liban est désillusionné à tort en pensant que la résistance libanaise est en quelque sorte dans un état de faiblesse ou dans l'embarras à cause de ce qui se passe en Syrie, en Irak ou ailleurs dans la région, alors il se trompe."

"Je mets en garde l'ennemi israélien et ceux qui se tiennent derrière lui de ne pas faire une erreur stupide au Liban, parce que, malgré tout ce qui a été dit, la résistance est alerte et désireuse et capable de protéger le Liban."

En ce qui concerne les événements en Syrie, Nasrallah a déclaré que "ceux qui orchestrent la guerre syrienne rêvent de la détruire en tant que pays, en tant que peuple, en tant que société et en tant qu'armée de sorte que la Syrie ne soit plus un pays fort."

Quant à la question des armes chimiques dans le pays déchiré par la guerre civile, le chef du Hezbollah a déclaré que "c'est une autre tentative d'introduire une intervention étrangère de sorte que ceux qui sont derrière le conflit puissent entraîner la destruction de la Syrie."