Israël : Défense au Moyen-Orient

Le ministre de la défense, Moshé Yaalon, a confirmé mardi matin que les missiles S-300 russes n'étaient pas encore partis à destination de la Syrie.

Il a souligné que la cargaison de missiles est "une menace, et je peux confirmer que l'accord ne fait pas de progrès. Les cargaisons ne sont pas encore parties. Espérons qu'elles ne partiront pas, mais si c'est le cas, nous saurons comment agir."

La Syrie a signé en 2010 un contrat pour acheter quatre systèmes S-300. L'accord est évalué à un montant de 800 millions de dollars. A la demande d'Israël, la Russie a reporté l'an dernier la livraison du premier lot.

Le Sunday Times a rapporté qu'après le prétendu raid israélien sur des cibles proches de Damas plus tôt ce mois-ci, les russes étaient furieux, et Serguei Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères, a déclaré que le contrat serait honoré.

Dans une conversation avec des journalistes après une réunion d'information dans une base de commandement du front intérieur à Ramlah, Yaalon a déclaré : "le commandement du front intérieur a tiré de nombreuses leçons de ces dernières années et donne à la population les moyens de faire face aux événements de la guerre."

"Ces dernières années, nos ennemis ont choisi de se doter de missiles et de roquettes. Nous avons résisté à l'épreuve, et, malheureusement, nous aurons d'autres tests."

Yaalon a également évoqué des rapports sur les coupes dans le budget de la défense. "Il y a des coupures et nous devons y faire face," a-t-il dit.

"Dans le débat sur le budget, il est clair que nous sommes confrontés à une difficile année et demi, et nous devons partager le fardeau économique. Il y aura moins d'appels de réserves, mois de formations pour les troupes de réserve, et moins d'emplois pour les militaires."

Yaalon a mis en garde contre la conscription proposée pour les 'haredi, et a déclaré que "lorsque vous dénigrez un secteur et menacez de le jeter en prison, il ne sera pas intégré."

Il a dit que le contour de la conscription était inacceptable, et qu'il croyait que le projet final allait changer.

Lors de la réunion de mardi du comité des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, le député Avigdor Lieberman a fait référence à la crise syrienne et à la menace nucléaire iranienne, affirmant que "la dernière période est caractérisée par l'axe radical traversant toutes les lignes rouges."

Lieberman a pointé du doigt la communauté internationale pour ne pas intervenir en Syrie. "Il n'y a plus de question aujourd'hui quant à l'utilisation par les forces d'Assad d'armes chimiques," a-t-il dit. "Le massacre de 90 000 personnes n'a pas eu de réponse de la part de la communauté internationale."

Concernant l'Iran, il a déclaré : "il ne fait aucun doute que l'Iran est en marche vers une bombe nucléaire. J'espère que nous pourrons prendre les bonnes décisions."