Politique Israël

La haute cour de justice a rejeté la requête déposée par les familles endeuillées contre la libération de 26 terroristes palestiniens dans le cadre de la reprise des négociations.

Dans un communiqué publié mardi, le président de la cour suprême, Asher Grunis, a écrit : "il n'est pas contesté que la question qui se pose est difficile et délicate. Nos pensées vont aux familles des victimes du terrorisme."

La haute cour a délibéré sur la pétition dimanche, quelques heures avant que le comité ministériel a finalisé la liste des 26 prisonniers à être libérés dans le cadre des gestes d'Israël pour les palestiniens avant la reprise des pourparlers de paix.

"Le gouvernement a été autorisé à nommer un comité ministériel en son nom, un comité qui sera chargé de diverses questions relatives à la libération des prisonniers," a écrit Grunis, ajoutant que plusieurs fois par le passé le tribunal a accordé au gouvernement "le pouvoir de déterminer que toutes les décisions concernant des prisonniers seront faites en petit comité ministériel."

Les juges ont rejeté l'allégation des requérants selon laquelle la décision de libérer des terroristes ayant du "sang sur les mains", en particulier du fait qu'il s'agisse d'un simple geste, est déraisonnable et incompatible avec les politiques établies par les gouvernements israéliens précédents.

"La décision relative à la libération des prisonniers, en particulier tels qu'elle est réalisée dans le processus de négociations diplomatiques, est strictement de la compétence du gouvernement israélien, car il est responsable des affaires étrangères et de la sécurité nationale," a déclaré Grunis.

"Le gouvernement est en la possession des ressources pertinentes avec lesquelles atteindre de telles décisions et il est responsable de les prendre," a-t-il ajouté.

A la fin de la réunion de la cour dimanche, au moment où on pouvait déduire que la cour ne renversera pas les décisions passées, certains membres des familles ont couru vers les juges pour exprimer leur protestation. "Je ne suis pas juste un numéro sur une liste," a déclaré Gila Molcho. "Vous ne pouvez pas continuer à traiter cela comme une instance purement juridique."