Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président Shimon Pères a déclaré à la Globes Business Conference : "je suis prêt à rencontrer (le "président" iranien Hassan) Rouhani. Je n'ai pas d'ennemis. Nous ne voyons pas l'Iran comme un ennemi. L'antagonisme n'est pas une question personnelle. C'est une question de politique."

"Il y eu des jours où nous ne voulions pas rencontrer Arafat (et ça se comprend, ndlr), mais quand il a changé de politique, nous avons dit 'pourquoi pas ?'. Nous sommes en faveur de la paix, et je crois que l'objectif est de transformer les ennemis en amis."

Pères a répondu "pourquoi pas ?" à une question posée lors d'une interview par Richard Quest, de CNN, et il a élaboré sur ses commentaires qu'après avoir été poussé à donner des précisions sur sa réponse initiale.

En ce qui concerne la meilleure politique pour réprimer les ambitions nucléaires de Téhéran, le président Pères a déclaré que, comme les Etats-Unis, "nous préférons aussi la pression économique ou politique avant de commencer à tirer. Nous ne sommes pas pressé de tirer," a-t-il dit.

Pour apaiser les tensions entre les Etats-Unis et Israël, qui ont atteint un nouveau sommet samedi lors du Forum Saban, Pères a déclaré : "fondamentalement, les relations sont restées telles qu'elles l'étaient et qu'elles devraient l'être."

Il a ajouté qu'Israël n'était pas seul dans son désir de voir un Iran dépourvu de nucléaire, citant la Russie et la Chine dans le cadre d'une "coalition impressionnante" de nations prétendument semblables. Pères devient vieux, et il le prouve chaque jour un peu plus.

Néanmoins, Pères a exprimé des doutes sur la capacité de Rouhani faire sortir du positif des accords de Genève, ainsi que sur la modération des purs et durs de l'Iran, affirmant que le climat politique en Iran, ainsi que les Gardiens de la Révolution, bloqueraient tout changement.

Pères a fait des commentaires similaires jeudi dernier lors d'une visite d'état au Mexique, disant que "l'Iran a signé un accord intérimaire avec le P5+1. Le succès ou l'échec de l'accord sera jugé par des résultats, non par des mots."

Pères a néanmoins souligné que "en ce qui concerne Israël, nous ne considérons pas le peuple iranien comme notre ennemi. Nous ne partageons pas de frontière. Nous partageons une histoire commune. Cela démontre que nous pouvons être amical. Il est possible de résoudre cette question diplomatiquement. C'est dans vos mains. Rejetez le terrorisme. Arrêtez le programme nucléaire. Arrêtez le développement de missiles à longue portée."

Durant la conférence du Globes, Pères a également commenté le "processus de paix", disant qu'il y avait un soutien bipartisan pour la solution a deux états en Israël, notant néanmoins que les chances de parvenir à un accord dans le délai de neuf mois alloué aux négociations était loin d'être certain.