Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le leader de l'opposition, le travailliste Yitzhak Herzog, s'est vu assurer par des responsables à Washington que les Etats-Unis ne feront aucun compromis sur la question du programme nucléaire de l'Iran.

Herzog a rencontré à la Maison Blanche le chef du personnel d'Obama, Denis McDonough, et le conseiller adjoint à la sécurité nationale Tony Blinken, et leur a dit que la lutte contre l'Etat Islamique est tout aussi importante que d'essayer d'arrêter le programme nucléaire de l'Iran.

Les medias israéliens ont rapporté mardi que les deux responsables ont assuré à Herzog qu'a côté de la lutte mondiale contre l'Etat Islamique, les Etats-Unis n'ont pas l'intention de modifier leur position en ce qui concerne le développement d'armes nucléaires par l'Iran.

"Un Iran nucléaire est une menace pour Israël et le monde et nous ne pouvons pas transiger sur cette question," a déclaré Herzog après la réunion.

"Je comprends la position américaine qui comprend qu'une menace n'exclut pas l'autre, et que la lutte contre l'EI, malgré son importance capitale pour la communauté internationale, ne réduit pas le danger du programme nucléaire iranien," a-t-il ajouté.

"Malgré le fait que le gouvernement israélien insiste à plusieurs reprises pour se quereller avec l'administration américaine, j'ai trouvé à la Maison Blanche des positions attentives qui comprennent la situation et fournissent un soutien complet à Israël et à ses intérêts," a-t-il conclu.

L'Iran et le groupe "P5+1" sont en pourparlers sur un accord nucléaire permanent après avoir échoué à respecter la date du 20 juillet, et ont donc fixé une nouvelle date butoir pour le 24 novembre.

Le P5+1, à savoir les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France, veulent que l'Iran réduise son programme nucléaire en échange d'une levée progressive des sanctions.

Les pays occidentaux soupçonnent l'Iran d'être en mesure de construire une bombe nucléaire. L'Iran continue d'affirmer qu'il s'agit d'un programme pacifique pour produire de l'électricité.

Face à une communauté internationale frileuse, l'Iran a adopté une ligne plus agressive, exigeant son droit à enrichir de l'uranium. Le "chef suprême" iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a récemment dit que l'Iran a besoin de 19 fois plus de centrifugeuses nucléaires que le nombre offert par la communauté internationale.