Politique Israël

Avec moins de 48 heures pour présenter son nouveau gouvernement au président Réouven Rivlin, le premier ministre Benyamin Netanyahou a rencontré mardi de nouvelles difficultés, alors que les négociations avec le partenaire clé de la coalition, Bayit Yéhoudi, callent sur la répartition des portefeuilles.

Mardi, la député Likoud Miri Regev a accusé Bayit Yéhoudi d'intransigeance et de saborder les chances de former un "gouvernement de droite nationaliste".

Le premier ministre a déjà demandé à Rivlin une prolongation de la période allouée pour la formation d'un gouvernement. La date limite de mercredi soir ne peut être prolongé pour ce tour de négociations de coalition.

Netanyahou a convoqué l'équipe de négociation du Likoud pour discuter de la crise dans les négociations avec Bayit Yéhoudi, mais n'a pas encore organisé de réunion avec le chef de Bayit Yéhoudi et ancien protégé Naftali Bennett.

Bayit Yéhoudi est furieux sur l'accord de coalition entre le Likoud et le Shass, qui donne aux séfarades orthodoxes le contrôle du ministère des services religieux. Bayit Yéhoudi est préoccupé que cela signifie que les reformes qu'il a entrepris dans le ministère seront renversées, au détriment du secteur religieux sioniste.

Lorsque la question du Shass recevant le ministère a d'abord été posée, Bennett a déclaré sur Twitter que donner ce ministère mettrait fin aux négociations avec Bayit Yéhoudi. Maintenant que Shass a reçu ce portefeuille, Bayit Yéhoudi est en train de décider comment agir.

Le départ d'Avigdor Lieberman et les six sièges du parti Israël Beitenou lundi a laissé Netanyahou avec ce qui est susceptible d'être une coalition gouvernementale très étroite de 61 membres, si il arrive à former une coalition.

Si Netanyahou ne parvient pas à présenter son nouveau gouvernement, le président répètera ensuite le processus, soit en étendant le mandat de Netanyahou à nouveau, soit en donnant à quelqu'un d'autre la charge de former une coalition. Si 100 autres jours passent sans la formation d'une coalition, de nouvelles élections seront convoquées et l'ensemble du processus recommencera.

Par ailleurs, Yair Lapid a déclaré à Ynet mardi qu'il "n'y a aucune moyen" que son parti Yesh Atid se joignent au prochain gouvernement, surtout compte tenu des accords de coalition signés récemment entre Netanyahou et les partis ultra-orthodoxes.

Le chef de Yesh Atid a ajouté qu'il croyait que le "gouvernement formé actuellement est mauvais pour l'état d'Israël" et que Netanyahou "a décidé de faire tout pour rester au pouvoir, y compris des choses opposées a ce qu'il a fait il y a un an."