Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

La Grèce a informé Israël qu'elle n'étiquettera pas les produits israéliens fabriqués en Judee Samarie, suivant le geste de la Hongrie en rupture avec l'Union Européenne sur la question.

Le premier ministre grec Alexis Tsipras s'est rendu en Israël le mois dernier, et quelques jours plus tard, le ministre grec des affaires étrangères, Nikos Kotzias, a informé le premier ministre Benyamin Netanyahou de la décision de la Grèce.

La décision a été prise quelques jours avant le début de la fête de Hanoukka, lorsque le peuple juif commémore son rejet réussi des valeurs grecques au bénéfice des préceptes de la Torah.

"Nous sommes deux pays avec des racines anciennes," avait déclaré Bibi à Tsipras lors de la visite de ce dernier. "A bien des égards, notre civilisation moderne en Occident a été forgée à Athènes et à Jérusalem, et… bien que nous sommes des peuples anciens, nous embrassons l'avenir, nous embrassons la modernité."

La Hongrie, elle aussi, a décidé de défier les directives de l'UE sur l'étiquetage. Le ministre des affaires étrangères hongrois, Peter Szijjarto, a déclaré que son pays ne "soutiendra pas la décision (de l'étiquetage). C'est un instrument inefficace. Il est irrationnel et ne contribue pas à une solution au conflit israélo-palestinien, mais provoque des dégâts."

L'Allemagne ne semble pas encore avoir pris de décision si elle suivra les directives d'étiquetage de l'UE. Le président du Bundestag, Norbert Lammert, a déclaré la semaine dernière : "nous aurions pu accepter cette décision, si elle était appliquée à tous les territoires occupés dans le monde. Mais puisque cela est une décision exclusive en ce qui concerne cette région, elle n'aurait pas du être approuvée, et c'est encore moins bon que certains la mettent en œuvre." Le parti au pouvoir de la chancelière Angela Merkel s'est également exprimé contre la décision quand elle a été annoncée le mois dernier.

Mais d'autre part, le ministère des affaires étrangères allemand a maintenant annoncé le contraire, qu'il respecterait les nouvelles procédures d'étiquetage de l'UE.

Israël a mis en avant le double standard de l'Union Européenne en se concentrant sur Israël tout en ignorant les 200 autres conflits territoriaux de par le monde.

L'UE est en train d'envisager un examen de la question quand ses représentants se réuniront plus tard ce mois.