Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président Donald Trump est en train de "sérieusement considérer" le transfert de l'ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à Jérusalem, a déclaré mardi le vice-président américain Mike Pence, la veille d'une visite du dictateur de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas à la Maison Blanche.

Trump est également "personnellement engagé" à devenir le président américain qui finira par mettre fin au vieux conflit israélo-palestinien, selon Pence.

Le déplacement de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem est un acte politique "lourd" qui fâcherait les arabes, qui veulent Jérusalem Est comme capitale d'un état palestinien. Le geste présenterait un écart par rapport à la politique américaine de longue date et pourrait amener leurs alliés occidentaux à considérer leurs propres positions.

Trump avait promis pendant la campagne présidentielle de déplacer l'ambassade si il était élu. La Maison Blanche a déclaré que l'idée est toujours à l'étude.

"Le président des Etats-Unis, alors que nous parlons, envisage sérieusement de transférer l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem," a déclaré Pence, provoquant les applaudissements les plus lourds lors d'un discours à l'occasion de la Journée de l'indépendance d'Israël dans une salle décorée du Eisenhower Executive Office Building proche de la Maison Blanche.

"Pour être clair, le président s'est également engagé personnellement à résoudre le conflit israélo-palestinien," a ajouté le vice-président. Pence a également cherché à rassurer le public que même si des compromis devront être réalisés, Trump "ne compromettra jamais la sécurité et la sureté de l'état juif d'Israël, pas maintenant, ni jamais."

Trump et Abbas ont une réunion prévue mercredi pour aborder les options pour la reprise du processus de paix entre israéliens et palestiniens.

Trump a rompu avec la politique américaine de longue date en février lorsqu'il n'a pas montré un soutien clair pour un état palestinien indépendant, affirmant qu'il pourrait endosser une solution à un pays si les belligérants y adhéraient.

Lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche en février avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, Trump s'est vu demander s'il était prêt à renoncer à l'idée d'une solution à deux états. Trump a déclaré qu'il "regardait vers deux états et un état, et j'aime la solution que les deux parties désirent. Je suis très content avec celle qu'aiment les deux parties. Je peux vivre avec l'une ou l'autre."