Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Les pays européens, l'Egypte et la Russie ont prévu de s'opposer à la déclaration du président américain Donald Trump selon laquelle Jérusalem est la capitale d'Israël, alors que le conseil de sécurité des Nations Unies tiendra une réunion sur le sujet vendredi à New York.

L'ambassadeur de l'OLP à l'ONU, Riyad Mansour, a appelé le conseil à "agir rapidement" pour éviter "cette situation extrêmement dangereuse qui constitue une menace pour la paix et la sécurité internationale."

Les palestiniens ont fait valoir que la déclaration, y compris la décision de transférer l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, va à l'encontre des décisions antérieures du conseil de sécurité, notamment la résolution 242 de 1967 et la résolution 2334 approuvée en décembre 2016 avec la bénédiction d'Obama.

Cela va également selon lui à l'encontre de la résolution 478 du conseil de sécurité approuvée en 1980, qui demandait expressément que les ambassades ne soient pas situées à Jérusalem.

Ces textes rejettent la souveraineté israélienne sur Jérusalem, en particulier dans la région au-delà des frontières d'avant 1967.

On s'attend à ce que les Etats-Unis, un des cinq membres permanent du conseil de sécurité ayant un droit de veto, bloquent toute action contre Israël.

La demande de réunion a été présentée par la Bolivie, l'Egypte, la France, l'Italie, le Sénégal, la Suède, le Royaume-Uni et l'Uruguay.

On s'attend à ce que Mansour, l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley, et l'ambassadeur israélien Danny Danon, s'expriment devant l'organe de 15 membres.

Danon a déclaré : "au lieu de critiquer cette décision, il est maintenant temps pour tous les membres du conseil, et tous les pays, de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et de commencer à déplacer leurs ambassades."

Le secrétaire d'état américain Rex Tillerson a déclaré jeudi que la réinstallation de l'ambassade prendrait du temps.

"Nous n'allons pas le faire rapidement. Nous devons acquérir un site. Nous devons développer les plans de construction. Nous devons construire le bâtiment. Donc, ce n'est pas quelque chose qui va se produire du jour au lendemain," a-t-il dit.

Il a rappelé que Trump avait précisé que la déclaration n'était pas une déclaration sur les limites de la ville.

Trump a "également réaffirmé notre ferme conviction que le statu quo des sites sacrés doit être maintenu, ce qui reconnaît le rôle légitime des différents pays autour de ces sites. Il a également affirmé notre soutien à une solution à deux états si c'est ce que les parties croient être prêtes à accepter. Et il a également fait une déclaration disant que le statut final de Jérusalem est quelque chose qui est laissé aux parties de négocier," a déclaré Tillerson.

Plus tôt cette année, la Russie a reconnu que Jérusalem Ouest était la capitale d'Israël, c'était le premier pays à le faire. Mercredi, la République Tchèque a également déclaré que Jérusalem Ouest était la capitale d'Israël.

Trump n'a pas défini géographiquement le territoire lors de la publication de sa déclaration, mais a plutôt laissé la définition vague, de sorte qu'il serait possible de présumer qu'il ne faisait pas référence à toute la ville.