Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le gouvernement français a répondu mardi au discours du premier ministre Benyamin Netanyahou sur le programme d'armement nucléaire iranien, déclarant que les révélations de Netanyahou soulignaient l'importance de maintenir l'accord de 2015.

Dans une allocution télévisée dramatique lundi soir, le premier ministre Benyamin Netanyahou a révélé au public des informations tirées du programme nucléaire iranien, prouvant que le régime de Téhéran a menti à propos de ses efforts pour acquérir des armes atomiques.

L'adresse intervient moins de deux semaines avant l'échéance du 12 mai imposée par le président Donald Trump pour réimposer les sanctions contre l'Iran si aucun accord n'est conclu pour améliorer l'accord existant.

Alors que le président Trump a salué l'adresse de Netanyahou, disant qu'il a envoyé le "bon message", les dirigeants européens ont déclaré que les informations nouvellement publiées ne changeraient pas leur position sur l'accord nucléaire.

"Ce que j'ai vu dans les premiers rapports, c'est que le premier ministre Netanyahou n'a pas remis en question les engagements de l'Iran sur les engagements nucléaires post-2015," a déclaré Federica Mogherini, responsable des affaires étrangères de l'Union Européenne et pas vraiment connue pour être une amie d'Israël.

"L'accord nucléaire ne repose pas sur des hypothèses de bonne foi ou de confiance, il repose sur des engagements concrets, des mécanismes de vérification et un suivi très stricts des faits, réalisés par l'AIEA. L'AIEA a publié 10 rapports, certifiant que l'Iran a pleinement respecté ses engagements," a poursuivi Mogherini.

Un porte-parole du gouvernement britannique a fait l'écho de ce point de vue dans une déclaration lundi soir.

"Nous n'avons jamais été naïfs au sujet de l'Iran et de ses intentions nucléaires. C'est pourquoi le régime d'inspection de l'AIEA convenu dans le cadre de l'accord nucléaire iranien est l'un des plus vastes et des plus solides de l'histoire des accords nucléaires internationaux," a déclaré le porte-parole.

"Cela reste une manière extrêmement importante de vérifier de manière indépendante que l'Iran adhère à l'accord et que le programme nucléaire de l'Iran est exclusivement pacifique," a-t-il ajouté.

Mardi, le ministre français des affaires étrangères s'est exprimé, redonnant son soutien à l'accord avec l'Iran, arguant que les informations fournies par Netanyahou lundi soir "renforçaient" l'importance du maintien de l'accord.

A première vue, ils (les détails) confirment qu'une partie du programme iranien, comme la France et ses partenaires l'ont déclaré lors des premières révélations de l'été 2002, n'était pas civile," a déclaré le porte-parole du ministère.

"La pertinence de l'accord est renforcée par les détails présentés par Israël : toute activité liée au développement d'une arme nucléaire est définitivement interdite par l'accord," a ajouté le porte-parole.

Le président français Emmanuel Macron a rencontré le président Trump en avril dans le but de faire du lobbying en faveur du maintien de l'accord.

"Je n'ai pas de plan B," a expliqué Macron à Fox News lors de son voyage aux Etats-Unis. "Préservons ce cadre parce que c'est mieux que le type de situation de type nord-coréen."