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Une découverte archéologique passionnante à Jérusalem a été présentée pour la première fois mardi lors d'une conférence de presse de l'Autorité des Antiquités d'Israël (AAI) et du Musée d'Israël. Il s'agit d'une inscription sur pierre datant de la période du Second Temple (premier siècle avant J.-C.) qui porte le nom de Jérusalem en lettres hébraïques en pleine orthographe, comme il est écrit aujourd'hui.

L'inscription a été découverte l'hiver dernier près de Binyanei Ha'ouma, dans la capitale, lors d'une fouille réalisée par l'archéologue Danit Levy avant le pavage d'une nouvelle route. Au cours de l'excavation, les fondations d'un bâtiment de l'époque romaine soutenu par des colonnes ont été exposées. Le couronnement était une colonne de pierre ronde, trouvée à maintes reprises dans l'édifice romain, comportant une inscription araméenne en lettres hébraïques, typique de la période du Second Temple, autour du règne d'Hérode.

Voici les mots inscrits sur la colonne :

Hananiah

Bar Dudalus

De Jérusalem

Le docteur Yuval Baruch, archéologue de l'AAI et professeur Roni Reich de l'Université de Haïfa, qui ont lu et étudié l'inscription, indiquent que "les inscriptions des Premier et Second Temples mentionnant le nom "Yeroushalem/Yeroushalayim" (Jérusalem) sont très rares. Ils ont expliqué qu'il était rare de trouver le nom de Jérusalem dans son intégralité, comme il est d'usage aujourd'hui. "En fait, il s'agit de la seule inscription en pierre de la période du Second Temple reconnue dans les études, qui mentionne le nom de Jérusalem dans l'orthographe complète."

"Un tel événement n'est connu qu'une seule fois pendant la période du Second Temple, sur une pièce de monnaie romaine de l'époque de la Grande Révolte contre les romains (66-70 ap. J.-C.). La rareté du nom dans l'orthographe complète est également évidente dans la Bible, d’où il apparaît 660 fois, et dans 5 cas seulement, relativement tardivement, avec l'orthographe complète."

"Le contexte archéologique de l'inscription ne suggère pas de réponse à la question de savoir sur quel bâtiment il a été inscrit à l'origine, ni qui était Hananiah bar Dudalus, mais il est probable qu'il était un potier, fils d'un potier, qui a adopté un surnom de la mythologie grecque, d'après Dédale, l'artiste légendaire", a déclaré Dudi Mevorach, archéologue du Musée d'Israël. "Il est intéressant qu'il ait choisi d'ajouter à sa lignée familiale également son origine de la Jérusalem voisine."