Israël : infos Société

Le commandant de police Amnon Alkelai, qui était à la tête de l’unité des opérations de la police lorsque la catastrophe de Lag Ba’omer s’est produite à Meron, a comparu jeudi matin devant la commission d’enquête d’état sur l’incident.

Selon Alkelai, le commissaire de police israélien Kobi Shabtai a rejeté sa recommandation et celle du commissaire du district nord Shimon Lavie de limiter le nombre de personnes autorisées à se rassembler à Meron à Lag Ba’omer. Alkelai a déclaré à la commission que Shabtai a insisté sur le fait qu’il n’y avait que deux options : soit permettre à l’évènement de se dérouler sans entrave, avec autant de personnes présentes que souhaité, ou l’annuler complètement.

« Ma recommandation était de limiter le nombre de participants », a déclaré Alkelai. « Mais le commissaire a mis son veto à l’idée. Il a dit que c’était une question en noir et blanc – soit il fallait aller de l’avant sans aucune restriction, soit la montagne serait fermée à tout le monde. J’ai pensé que c’était de la folie. J’ai dit que le principal problème était la surpopulation et le source du bien-être public que cela entrainait – et que s’ils permettaient que cela se déroule sans restriction, ils devraient être préparés à un évènement faisant de nombreuses victimes. »

Alkelai a ajouté : « je voulais démissionner à ce moment-là, car je sentais que l’ensemble du processus de prise de décision était ridicule – la façon dont les décisions étaient prises était folle. J’ai dit au commissaire que je n’étais pas en mesure de remplir mes fonctions de manière responsable, mais a sa demande, j’ai accepté de retarder mon départ d’un an. »

« Au cours de mes années de service, j’ai vu de multiples cas de procédures de prise de décision erronées », a souligné Alkelai. « Rien n’a été fait comme cela aurait dû être fait. »