Politique Israël

Le gouvernement était en émoi mercredi après que la radio militaire a rapporté que l'Autorité palestinienne avait reçu des véhicules blindés et 1 500 armes avec l'approbation d'Israël.

Ces informations ont été rapidement démenties par le ministère de la Défense et l'Unité de coordination des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT).

Le ministère de la Défense a déclaré que le ministre de la Défense Yoav Gallant n'avait pas approuvé une telle livraison depuis qu'il avait pris ses fonctions, et le COGAT a ajouté qu'aucune arme n'avait été donnée à l'Autorité palestinienne au cours de l'année dernière.

Pendant ce temps, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a imputé cette décision au gouvernement Bennett-Lapid l’année dernière.

« Ce que nous avons fait, c'est mettre en œuvre une décision prise par le ministre de la Défense Benny Gantz (dans le gouvernement Bennet-Lapid) le 22 janvier, de transférer un certain nombre de véhicules blindés pour remplacer d'autres véhicules blindés devenus obsolètes », a déclaré Netanyahou. « C'est ce que nous avons fait. Pas de chars, pas de Kalachnikov, rien. Donc parfois même les fausses nouvelles ne sont pas "blindées", et c'est bien que nous ayons mis fin à ce mensonge. »

Pourtant, les députés de la coalition et de l’opposition se sont empressés de condamner le rapport.

Des rapports du Parti sioniste religieux ont indiqué que le chef du parti et ministre du ministère de la Défense, Bezalel Smotrich, était « en ébullition ». Il n'aurait pas été au courant d'une telle livraison et a déclaré que si c'était vrai, cela visait à convaincre le leader de l'unité nationale, Benny Gantz, de former avec lui un gouvernement « de gauche ».

« Monsieur le Premier ministre, si vous ne promettez pas que les informations sur les armes fournies aux terroristes de l'Autorité palestinienne sont fausses, il y aura des conséquences », a prévenu le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir. Si vous avez l'intention d'œuvrer en faveur d'un gouvernement d'Oslo 2.0, veuillez en informer vos ministres et le public, et nous agirons en conséquence. »

Ben-Gvir était déjà en désaccord avec Netanyahou après que le Premier ministre a refusé mardi sa demande d’accorder aux terroristes en prison des conditions de prison pires qu’aujourd’hui. Suite à cette décision, Ben-Gvir avait annoncé que son parti Otzma Yehudit se réunirait mercredi pour discuter de ses futures démarches.

Le député Zvi Souccot a qualifié ces informations de terribles, déclarant « si c'est vrai, je ne sais pas comment je peux vivre avec cela d'une manière ou d'une autre ».

Les députés de l’opposition ont également exprimé leur indignation face à ces informations.

« Un gouvernement qui construit des théories du complot sur la sécurité de la nation et qui en parle dans les médias n'est pas approprié et ne peut pas veiller à la sécurité des citoyens israéliens », a déclaré la faction de l'Unité nationale dans un communiqué en réponse aux accusations de Netanyahou envers le gouvernement précédent.

« Après que Smotrich a appelé à démanteler l'Autorité palestinienne, il s'est avéré que son gouvernement travaillait avec diligence pour l'armer d'armes avancées et l'équiper de véhicules blindés », a déclaré le député de l'Unité nationale, Matan Kahana. « Je n'ai pas de phrase finale appropriée à la situation... »