Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le Wall Street Journal rapporte que les diplomates impliqués dans les négociations ont indiqué que les États-Unis, l'Égypte et le Qatar exhortent Israël et le Hamas à se joindre à un processus diplomatique progressif qui commencerait par la libération des otages et mènerait éventuellement au retrait des forces israéliennes et la fin de la guerre à Gaza.

La nouvelle proposition n’a été acceptée par aucune des parties au conflit, car elle contredit les positions déclarées d’Israël et du Hamas. Taher Al-Nono, conseiller média du Hamas, a déclaré qu’aucun progrès réel n’avait été réalisé et que les responsables israéliens n’avaient pas répondu à une demande de commentaires.

Mais certains participants aux négociations ont déclaré qu'Israël et le Hamas étaient au moins disposés à reprendre les discussions après que les pourparlers aient été bloqués à la fin du dernier cessez-le-feu le 30 novembre. Il a été rapporté que les négociations devraient se poursuivre au Caire dans les prochains jours.

L'une de ces personnes a déclaré que la « volonté » était une étape positive et que les médiateurs s'efforcent désormais de « combler le fossé ».

Le WSJ a noté que selon la nouvelle proposition, censée contribuer à désamorcer le conflit, la libération des otages israéliens kidnappés par le Hamas ferait partie d'un accord global qui pourrait conduire à la fin des hostilités.

En novembre, une pause dans les combats a duré une semaine et s'est accompagnée d'un échange de 100 otages israéliens à Gaza contre plus de 300 terroristes condamnés détenus par Israël. Le Hamas a profité de ce temps pour poser des explosifs et revenir via son réseau de tunnels vers le nord de Gaza.

Le Hamas, de son côté, cherche à tirer le meilleur parti des otages qu’il détient et veut seulement les échanger contre des milliers de terroristes et un cessez-le-feu permanent. Le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, estime que les Israéliens donneront la priorité aux otages plutôt qu'au champ de bataille et que le Hamas doit tenir le plus longtemps possible pour épuiser Israël et maintenir la pression internationale sur lui, ont déclaré les responsables. Sinwar est disposé à libérer les otages mais souhaite un cessez-le-feu plus long et de meilleures conditions que la dernière fois, ont indiqué les responsables.

Le Hamas a pris environ 240 otages lors d'une attaque surprise contre Israël le 7 octobre, qui a fait 1 200 morts supplémentaires. Certaines des personnes tuées ont été torturées et violées. Les responsables israéliens ont déclaré que l’attaque avait profondément changé la société israélienne et se sont engagés à détruire le Hamas et à tuer ses dirigeants.

Les États-Unis, l’Égypte et le Qatar, qui soutiennent tous cette proposition, considèrent un nouvel accord d’otages comme la clé d’un arrêt prolongé des combats. Les responsables égyptiens affirment que même si Israël affiche une position intransigeante, certains au sein du cabinet israélien appellent à donner la priorité aux otages.

Gadi Eisenkot, un ancien général de Tsahal, a déclaré à la télévision israélienne : « Nous devrions dire courageusement qu’il est impossible de retourner les otages vivants dans un avenir proche sans un accord ».

D’autres hauts dirigeants israéliens ne sont pas d’accord, affirmant que seule une pression militaire continue sur le Hamas obligera le groupe à restituer ses prisonniers.