L'Iran a menacé d'autres pays du Moyen-Orient face à de potentielles frappes militaires américaines contre son programme d'armement nucléaire, tout en continuant de rejeter toute négociation directe avec les États-Unis sur ce programme, a rapporté Reuters.
Un responsable iranien a déclaré à Reuters que le régime n'accepterait pour l'instant que des pourparlers indirects avec les États-Unis, déclarant : « Ces pourparlers indirects offrent l'occasion d'évaluer le sérieux de Washington quant à une solution politique avec l'Iran.»
Ce responsable a également déclaré que l'Iran avait averti l'Irak, le Koweït, les Émirats arabes unis, le Qatar, la Turquie et Bahreïn qu'il considérerait toute aide à une frappe américaine contre des installations nucléaires iraniennes, par exemple en autorisant l'utilisation de leur espace aérien par les avions utilisés pour une telle attaque, comme un acte d'hostilité contre l'Iran qui « aurait de graves conséquences pour eux ».
Jeudi, le président américain Donald Trump a déclaré aux journalistes à bord d'Air Force One qu'il pensait que l'Iran souhaitait des pourparlers directs avec les États-Unis au sujet du programme nucléaire iranien.
« Il est préférable d'avoir des pourparlers directs. Je pense que cela va plus vite et qu'on comprend beaucoup mieux l'autre partie qu'en passant par des intermédiaires », a déclaré Trump.
« Ils voulaient utiliser des intermédiaires. Je ne pense pas que ce soit nécessairement le cas aujourd'hui. Je pense qu'ils sont inquiets. Je pense qu'ils se sentent vulnérables et je ne veux pas qu'ils se sentent ainsi », a-t-il ajouté.
Interrogé sur la question de savoir s'il avait envoyé une autre lettre à l'Iran, le président a répondu : « Non, je vous le dis simplement, je pense qu'ils souhaitent des pourparlers directs. »
Les commentaires de Trump interviennent malgré le récent rejet par l'Iran de sa proposition de pourparlers directs, présentée dans une lettre adressée par Trump au Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
Le mois dernier, Trump a averti que de « mauvaises choses » arriveraient à l'Iran s'il ne concluait pas d'accord sur son programme nucléaire.
Deux jours plus tard, le président a averti l'Iran : « S'ils ne parviennent pas à un accord, il y aura des bombardements – et des bombardements d'une ampleur inédite. » En réponse, le journal d'État iranien, The Tehran Times, a écrit dans un article sur X que les missiles iraniens étaient « chargés sur des lanceurs dans toutes les villes de missiles souterraines et prêts à être lancés ».
La semaine dernière, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a mis en garde Trump contre toute attaque contre l'Iran, affirmant que si les États-Unis mettaient leurs menaces à exécution, ils subiraient un « coup dur ».
