Il y a 2 heures - Juif.org
Dans une interview historique accordée à Fox News, le président syrien Ahmed al-Sharaa s'est exprimé sans détour sur sa visite historique à la Maison Blanche lundi, l'évolution de ses relations avec les États-Unis et le rôle futur de la Syrie dans la région.
« C'est la première fois qu'un président syrien se rend à la Maison Blanche depuis la création de la Syrie dans les années 1940 », a souligné al-Sharaa lors de cet entretien, qui a suivi sa rencontre avec le président Trump dans le Bureau ovale. « Après la chute de l'ancien régime, la Syrie est entrée dans une nouvelle ère. Celle-ci s'appuiera sur une nouvelle stratégie menée conjointement avec les États-Unis. »
Interrogé sur la possibilité que la Syrie rejoigne la coalition contre l'organisation terroriste État islamique (Daech), al-Sharaa a répondu : « Nous avons participé à de nombreuses batailles contre Daech pendant dix ans… J'ai perdu une grande partie de mes forces dans ces combats. La présence américaine en Syrie doit désormais être coordonnée avec le gouvernement syrien. »
Interrogé sur son ancienne désignation comme terroriste étranger affilié à Al-Qaïda, al-Sharaa a esquivé la question : « Nous avons parlé de l’avenir, du présent et du passé. Nous avons parlé de la levée des sanctions… Une décision a été prise aux Nations Unies de lever les sanctions qui me visaient, ainsi que d’autres personnes.»
Il a ajouté : « Nous n’avons pas abordé directement la question d’Al-Qaïda. Nous avons parlé d’opportunités d’investissement… La Syrie n’est plus considérée comme une menace pour la sécurité. Elle est désormais perçue comme un allié géopolitique… notamment pour l’extraction de gaz.»
Quant à la possibilité que la Syrie rejoigne les accords d’Abraham, al-Sharaa s’est montré prudent : « La Syrie partage des frontières avec Israël, et Israël occupe le plateau du Golan depuis 1967. Nous n’allons pas entamer de négociations directes pour le moment. Peut-être que l’administration américaine, avec le président Trump, nous aidera à parvenir à ce type de négociations. »
Concernant l'ancien président syrien Bachar el-Assad, renversé l'an dernier par les rebelles menés par al-Charia, le président syrien a déclaré : « Justice doit triompher… Nous avons mis en place une commission d'enquête… afin que chacun réponde de ses actes, y compris Bachar el-Assad.»
Al-Charia a également évoqué la disparition du journaliste américain Austin Tice et a affirmé : « J'ai rencontré la mère d'Austin Tice… Je ferai tout mon possible pour qu'elle obtienne des informations complètes et importantes concernant son fils. »
