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![]() Georges Moustaki "se situe en tant que juif"
Son nom, à lui seul, suggère d’innocentes flâneries bercées par ses couplets et ses refrains. Ses chansons ont le goût des dimanches et de ce temps apprivoisé dont on sait qu’il finit toujours par glisser entre les doigts. « Tu murmures ce que tu hurles » lui disait Léo Ferré, soulignant ainsi l’acuité du regard porté par Moustaki sur ses espoirs et les travers de notre époque qu’il parcourt en témoin nonchalant mais attentif. – Georges Moustaki, vous avez toujours vécu d’une manière libertaire, multiethnique, à l’abri de tout nationalisme et surtout profondément athée. Malgré tout, ressentez-vous aujourd’hui quelque chose de particulier pour Israël ? – J’ai toujours éprouvé une grande admiration pour ce pays, avant même la proclamation de son indépendance. J’avais alors 14 ans, et je me souviens parfaitement de mon excitation lorsqu’en 1948, l’état d’Israël est né alors que j’habitais en Egypte, pays tout proche. J’y suis allé pour la 1ère fois en 1963. Ce fut une merveilleuse rencontre avec le pays, son peuple et sa langue que je m’étais mis immédiatement à apprendre. J’y étais allé en bateau avec ma 403, comme la plupart des gens à l’époque. Ce qui m’a permis de sillonner et de découvrir un magnifique pays. Puis j’y suis retourné avec ma fille. Mes visites en Israël ne sont pas fréquentes mais régulières. Sur le plan artistique, j’ai gardé un formidable souvenir de cette grande soirée en Israël où je fus accompagné par l'orchestre symphonique de Rishon Letzion.
– Votre récente chanson ”le Soldat” évoque ce soldat juif qui s’interroge sur son beau projet, celui de ”faire fleurir les fleurs du désert” et qui se retrouve à devoir être le plus fort… Quels messages vouliez-vous exactement transmettre ? – Plusieurs messages. Tout d’abord, c’est une histoire vraie. Le soldat est un ami d’enfance que je revoie régulièrement dans son kibboutz en Israël. Il avait en effet choisi de vivre en Israël pour y faire pousser des fleurs et se trouva soudain en uniforme. Cela ne l’a pas découragé pour autant. Il est et reste un homme de devoir. Mais sa destinée là-bas n’est pas du tout celle qu’il avait rêvée. C’est une chanson aussi de compassion pour tous ces militaires qui auraient imaginé et espéré autre chose que cette condition de soldat que les circonstances leur imposent. Avant cette chanson, je n’avais jamais évoqué mes origines. Or, dans mon dernier disque, il y a 2 chansons que j’ai composées en tant que juif. Celle sur le soldat et une autre sur la maman juive. Auparavant, cette idée ne m’avait jamais effleuré. Je suis en effet athée, libertaire et ne m’attache pas à des idéologies nationalistes. Mais l’importance grandissante de ce qui se passe au Moyen-Orient et le choc des civilisations que nous traversons actuellement m’ont donné l’envie de me situer aujourd’hui en tant que juif. Un juif marginal, mais un juif tout de même.
– Quand vous vous rendez en Israël, quels sont les endroits où vous aimez vous rendre, flâner, méditer… ? Y avez-vous certaines habitudes ? – Oui, j’ai gardé une habitude qui remonte à 1963. Celle de me rendre au kibboutz Michmar Haemek et d’y rencontrer mon vieil ami. Je m’y sens comme chez moi car c’est un peu ma maison. Il y a aussi un autre endroit que j’adore, c’est la Mer Morte. Pas seulement en raison de son eau bienfaisante qui me guérit de ma tendinite persistante, mais parce que je suis fasciné par ce monde minéral où règne une atmosphère unique au monde avec des odeurs, des sensations et des arbres géants qui naissent étonnamment au milieu de cette explosion végétale... Un endroit que j’avais découvert il y a plus de 40 ans et dont je me lasse jamais.
– Vous avez toujours eu la nostalgie des endroits de jadis, des endroits de votre enfance ou de votre jeunesse… comme cette belle ville d’Alexandrie, en Egypte, qui vous a vu naître… – J’aime en effet les retrouvailles avec les gens et avec les lieux. Cette ville d’Alexandrie universaliste et humaine, composée de toutes les langues et religions du monde, m’a fait et m’a appris la vie. Récemment encore, lors de mes 70 ans que j’avais décidé de fêter là-bas, sa population m’y a reçu et célébré comme un vrai enfant de la ville. Ce fut très touchant.
– Comment voyez-vous aujourd’hui les israéliens ? Leur façon de vivre, de voter ou de rêver ? – Il y a en Israël des gens exemplaires et des gens dont les idées sont tout à fait opposées aux miennes. Quand je vais en Israël, j’y vais sans penser aux juifs. Le judaïsme en Israël, c’est quelque chose en plus, quelque chose qui l’enrichit. Et je vois Israël comme un pays jeune qui connaît et connaîtra encore quelques convulsions. Mais j’ai acquis la conviction que les Israéliens ont majoritairement des ”pulsions” pacifiques. Ce qui s’est passé à Genève prouve bien qu’il existe des issues possibles à ce conflit absurde et consternant.
– En 2006, vous avez chanté dans le cadre du Festival de la culture de la Paix au Théâtre Tsavta, théâtre historique de Tel-Aviv. En Israël les plus grands interprètes, Yossi Banaï ou Hava Alberstein pour ne citer qu'eux, ont chanté en hébreu quelques-unes de vos chansons les plus célèbres. Ressentez-vous quelque chose de particulier quand vous chantez en Israël, et face à un public israélien ? – Oui, et à plusieurs titres. Car Israël n’est pas un pays anodin pour moi et il me touche beaucoup. On ne chante pas en Israël comme on chante à Monaco. En outre, j’ai le sentiment d’y avoir beaucoup d’amis. J’ai chanté une chanson en hébreu ”Pitsouïm”, qui parle d’un enfant qui demande des réparations pour dommages d’une guerre qui lui a fait perdre ses parents, ses frères et sœurs, sa maison et son enfance. C’est une chanson très sobre et bouleversante, que j’ai eu envie de chanter en hébreu, accompagnée d’une voix féminine. SVP-Israel Votre guide de tourisme en Israel : www.svp-israel.com Drzz
David-Yits'haq TRAUTMANN
rav 'Ovadia YOSSEF
Israel Voyages
M.F.A
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Vous n'avez pas tort, c'est pour cela que l'ai redirigé vers une instance officielle d'Israël qui, je pense, est assez rodée pour détecter les intoxes ou le cas échéant, donner une aide.
Bonne fin de weekend.
La priorité pour vous tous est, à mon avis de quitter ce pays au plus vite.
Si vous êtes réellement juif, un conseil, laissez tomber vos histoires de gouvernement et de princes et adressez vous aux instance officielles;
En fait plus question de fuir mais avoir le argent . "Princes et princesses" que sont ami avec lui ! En plus des relations au gouvernement - attention , soit un fou ou un provoc !!!
Ne laissez vous pas prendre a cet jeu malsain !
Un discours sous la pluie, un grand panneau révélant la nouvelle mosquée et toute la communauté musulmane réunie autour d’un barbecue. Hier matin, à partir de 11 heures, l’Union des musulmans de Grigny (UMG) et la municipalité de la ville ont convié les habitants à découvrir sur une pancarte le visage de la future mosquée.
Située sur un terrain de 2 400 m 2 , ses travaux devraient démarrer au début de l’année prochaine. Ils dureront près de trois ans, pour un coût total de 4,5 millions d’euros. « La mosquée n’est pas reléguée au fin fond d’une zone d’activités, glisse fièrement le maire adjoint PC, Philippe Rio. Mais en plein centre-ville, à côté du commissariat de police. » Abdelhak Eddouk, le président de l’UMG, se réjouit de l’affluence à ce premier rendez-vous symbolique. « On s’attendait à 300 personnes. Mais nous sommes au moins 500, malgré la pluie. »
Merci
Noah,si elle n'est pas contente qu'elle s'en aille!!!!!