Politique Israël

Suite à un rapport paru dans le journal israélien Yedioth Ahronoth disant que des centaines d'adolescentes ultra-orthodoxes séfarades se sont vu interdire de fréquenter l'école, le ministre de l'intérieur Eli Yishai a demandé aux municipalités de cesser de financer les institutions discriminatoires.

Il y a deux ans, la ségrégation raciale dans une école pour fille d'Emmanuel avait provoqué un tollé en Israël. Les parents ashkénazes de la communauté 'haredi (ultra-orthodoxe) refusaient d'envoyer leurs filles étudier avec des filles sépharades. Il semble maintenant que le phénomène est loin d'être éradiqué.

Le cabinet du ministre a indiqué que les filles victimes de discrimination sont des résidentes de Jérusalem, Bnei Brak, Modiin Illit et d'autres villes, ajoutant que le bureau a reçu des dizaines de plaintes. Un responsable du ministère de l'intérieur a déclaré que quelques 380 filles sont victimes de discrimination, et que la seule façon de remédier à cette situation est de cesser de financer ces institutions.

"Le ministre Yishai veut faire pression sur les municipalités afin qu'elles s'assurent de l'égalité par la loi," a indiqué le responsable. "Ce n'est pas un phénomène nouveau, mais il a augmenté à tel point que nous devons mettre un terme à cela."

Le ministre Yishai a publié une déclaration disant : "le seul péché de ces jeunes filles est de ne pas être nées avec la bonne couleur. J'ai chargé le directeur général du ministère de geler l'attribution des budgets aux municipalités qui financent les institutions qui ont adopté des politiques racistes. Le racisme doit être éradiqué et nous allons le combattre avec tous les moyens à notre disposition.

La ville de Jérusalem a dit qu'elle avait pris des mesures contre la discrimination dans les écoles ultra-orthodoxes locales et a éliminé le phénomène "presque entièrement".