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Israël : infos SociétéLes protestations touchent aussi Bahreïn15 Février 2011 - Juif.org
    Les forces de sécurité de Bahreïn ont utilisé des gaz lacrymogènes et des tirs de chevrotines mardi sur des personnes en deuil réunies lors du cortège funèbre d’une homme tué lors des premières manifestations d’inspiration égyptienne à atteindre le Golfe, tuant au moins une autre personne et augmentant sérieusement les chances pour de nouveaux troubles.
Les responsables du complexe médical Salmaniya à Bahreïn, le point de rencontre de milliers de personnes, ont déclaré qu’un homme de 31 ans est mort de blessures de chevrotines tirées lors d’émeutes dans le parking de l’hôpital. Les responsables s’exprimaient sous couvert de l’anonymat, n’était pas autorisés à parler aux journalistes.
Ce dernier décès soulève la possibilité de plus de rassemblements et de défis à la monarchie sunnite au pouvoir à Bahreïn, allié stratégique de l’Occident et base de la 5e flotte de l’US Navy.
Suite aux heurts, la police anti-émeute s’est finalement retirée et a permis au cortège funèbre d’Ali Abdulhadi Mushaima de quitter l’hôpital, le principal établissement de soins de la capitale Manama.
Mushaima a été tué lundi lors d’affrontements avec les forces de sécurité qui tentaient d’enrayer une marche exigeant plus de libertés et de droits politiques. Au moins 25 personnes ont été blessées dans un déluge de balles en caoutchouc, de chevrotines et de gaz lacrymogènes, a déclaré un membre de la famille.
Une déclaration du ministre de l’intérieur de Bahreïn, le lieutenant général Rashid bin Abdullah Al Khalifa, exprime ses « sincères condoléances et sa profonde sympathie » à la famille Mushaima. Il a souligné que la mort sera enquêtée et que des actes d’accusation seront déposés si les autorités déterminent qu’une force excessive a été utilisée contre les manifestants.
Cette déclaration a toutefois peu de chance d’apaiser les manifestants, dont la « journée de colère » coïncidait avec des manifestations anti-gouvernementales majeures en Iran et au Yémen.
Au cours de la dernière semaine, les dirigeants de Bahreïn ont tenté de saper les appels à la reforme en promettant près de 2 700 $ (environ 2 000 euros) pour chaque famille, et en s’engageant à relâcher le contrôle de l’état sur les medias.
Un des principaux groupe d’opposition chiite, Al Wefaq, dénonce les « manœuvres d’intimidation et les politiques barbares menées par les forces de sécurité » contre des manifestants pacifiques.
Les manifestants de Bahreïn affirment cependant qu’ils ne cherchent pas à renverser la monarchie au pouvoir, mais qu’ils veulent plus de libertés politiques et des changements radicaux dans la façon dont le pays est dirigé. Ces demandes incluent le transfert de plus de pouvoir au parlement et la rupture de la mainmise de la monarchie sur les postes supérieurs du gouvernement.
La majorité chiite de Bahreïn, environ 70% de la population, s’est longtemps plainte de discriminations systématiques de la part des dirigeants sunnites.
Les dirigeants sunnites de Bahreïn pointent les élections législatives comme symbole de l’ouverture politique de cette nation d’environ un demi million de citoyens. La Chambre de 40 sièges, l’un des rares organes élus par le peuple dans le Golfe, dispose de 18 députés de l’opposition. Articles connexes
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