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La ville de Tel Aviv peut de temps en temps faire n'importe quoi, mais en ce qui concerne son logo, elle a décidé de ne pas pousser trop loin son "libéralisme". Le conseil municipal de Tel Aviv a rejeté lundi une motion visant à re-imaginer son logo de sorte qu'il comprenne le nom de la ville en arabe, en plus de l'hébreu et l'anglais.

La motion a été présentée par le conseiller municipal Ahmed Mashrawi (du parti d'extrême gauche Meretz). "Les relations au sein de la ville ne sont peut être pas parfaites, mais nous avons parcouru un long chemin," a-t-il dit. "En tant qu'arabes, nous serions représentés par une petite ligne qui ne ternira pas l'emblème original. Ne vous inquiétez pas, Tel Aviv continuera d'être la première ville hébraïque."

Le conseiller Yoav Goldring, qui a soulevé la question depuis 2009, a approuvé la motion. "L'arabe n'est pas seulement la langue parlée par les habitants de Jaffa et des étudiants résidant dans la ville."

"Maimonide l'a utilisé et beaucoup d'aînés résidents de la ville l'ont parlé dans leurs terres natales. Cela pourrait être un message unificateur qui montre le respect mutuel et la coexistence." Une remarque pour le moins surprenante, au regard de la proportion des arabes qui peuplent Tel Aviv et des russes, par exemple. Faudrait-il également ajouter le russe ? Le yiddish ? Le français ou l'espagnol ?

Le maire, Ron Hudai, est cependant fermement opposé à cette demande. "La motion ne contient rien d'autre que la volonté de l'initiateur d'obtenir un titre et de susciter des querelles politiques," a déclaré Hudai.

"La ville a une écrasante majorité juive, plus de 90%, par rapport à 4% d'arabes. Il n'y a aucune raison d'ajouter le nom en arabe. Nulle part en Israël ou ailleurs dans le monde cela a été entrepris dans des circonstances similaires."

"Le logo est destiné à être reconnu partout dans le monde. Vous allez essentiellement faire que les résidents arabes se sentent mal. Quand il y a un problème, je suis le premier à m'occuper d'eux."

Le conseiller municipal Benjamin Babayoff (Shass) s'est également opposé. "J'ai voté contre la motion, mon opinion personnelle est sans importance. Le parti Shass a ses rabbins, ils ont demandé de ne pas voter avec l'opposition à ce stade."