Israël : infos Société

Quelques 3 500 policiers prennent place à Jérusalem pour sécuriser une manifestation massive ce dimanche contre un projet de loi qui augmentera considérablement le nombre de religieux 'haredi a servir dans Tsahal. Les organisateurs, qui présentent la manifestation comme celle du "million", attendent des centaines de milliers de participants.

La police a déclaré que la manifestation perturbera le trafic, fermera des routes et empêchera les transports en commun autour de l'entrée de la ville et de la Knesset. Les autorités ont déclaré que la route 1, la principale route reliant Tel Aviv à Jérusalem, serait fermée a partir de 14h dimanche entre la région de Latrun et la capitale, et que la gare centrale routière de Jérusalem fermera également l'après-midi. Les bus et les tramways cesseront leurs navettes dimanche après-midi autour de l'entrée de la ville, et les écoles publiques proches de l'entrée de Jérusalem fermeront à 13 heures.

Le président du parti Shass, Aryeh Déry, un des leaders de la protestation contre le projet de loi, a appelé samedi le public ultra-orthodoxe à s'abstenir de tout acte violent contre la police. "Je supplie les jeunes," a-t-il dit. "S'il vous plait, je vous en pris, D.ieu nous en préserve, qu'il n'y ait aucune profanation du Nom Divin… Il peut y avoir des provocations… Il faut être prudent."

Un des principaux défenseurs du projet de loi, le ministre de l'économie Naftali Bennett, s'est prononcé samedi soir contre la manifestation, affirmant que "le service militaire n'est pas un 'décret', comme s'y réfèrent certains ultra-orthodoxes, mais plutôt une grande mitsva."

Il a demandé aux membres de son parti Bayit Yéhoudi de s'abstenir de participer à la manifestation, un clin d'œil évident au député Moti Yogev, qui a déclaré qu'il y participerait.

L'adjoint au maire de Jérusalem, Israël Kellerman, un des organisateurs de l'événement, a déclaré que la participation serait de centaines de milliers de personnes. "Nous voulons faire venir la communauté 'haredi de l'ensemble du pays," a-t-il déclaré au site d'information Kikar Shabat. "Il y a quelques difficultés parce qu'en quelques jours, nous devons amener tout le monde, nous devons faire venir des milliers de bus."

La dernière version du projet de loi fait face aux critiques acerbes des dirigeants ultra-orthodoxes sur son inclusion de sanctions pénales individuelles contre les conscrits réfractaires si la communauté dans son ensemble n'a pas réussi à atteindre les quotas de conscription prévus par le projet de loi. Mais il fait également l'objet de critiques de la part des promoteurs du projet de loi pour son retard dans la mise en application des sanctions pénales jusqu'à la mi-2017, après les prochaines élections.