Israël : infos Société

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Oui, la situation de la France, au moment où les Chambres du Front Populaire donnent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain est terrible. Mais ceux qui ont le pouvoir, les milieux de la Révolution Nationale, sont, non pas philosémites, mais bien antisémites. Les mesures antisémites figurent parmi les toutes premières décisions prises, comme s'il n'y avait, dans la situation terrible que vous décrivez justement, rien de plus urgent. Les pleins pouvoirs sont votés le 10 juillet 1940. Dès le 16 paraît un décret revenant sur les naturalisations accordées DEPUIS 1927 ! A la date du 22 juillet,plus de 6000 naturalisations ont déjà été annulées. avouez que, pour un gouvernement qui a à se coltiner les énormes problèmes que vous mentionnez, il y avait peut-être plus urgent. D'autant que les personnes dénaturalisées sont illico fourrées dans des camps.
Ces mesures et la rapidité avec laquelle elles sontprises et mises en oeuvre indexent la préméditation. Le professeur Robert Debré ( il m'a sauvé la vie en 1945, mais c'est une autre histoire ... ), en vacances en juillet 1940, reçoit, au moment ( 10 juillet ) du vote des pleins pouvoirs, le conseil de ne pas rentrer à Paris, car des mesures contre les Juifs sont en préparation. L'avis vient de Jean Chiappe, ex-patient du professeur Debré et très proche des milieux de la " Révolution Nationale " .
Ces mesures - celles du " Statut des Juifs " du 4 octobre 1940 - visent, non pas les Juifs étrangers, ni les Juifs déchus

Vichy

Edmond

qui faisait payer au prix fort la moindre incartade de Vichy à ses dictats . Les Nazis ne voulaient pas que la milice , jusqu'en Janvier 44 , soit armée , eh bien , la milice , pourtant pro Nazie , ne l'a pas été .

Donc , dans ces conditions , Vichy a fait des choix : ne pouvant pas sauver les Etrangers de la déportation ,encore faillait il qu'elle s'en sente responsable , elle a défendu ses nationaux quand ils ne contrevenaient pas bien sûr à la loi et même les synagogues , nonobstant les interventions de la milice à la recherche de Résistants comme à Lyon en Juin 44 , ont pu faire leurs offices jusqu'à la fin de l'occupation ou presque .

C'est cela la loi de la politique , cher Edmond : la gestion du possible et du réel donc des choix en permanence .

Et cela de partout , en France, en Israël , en Afrique .

Malgré le désir d' utopie et de bien toujours au cœur du projet politique (voir la république de Platon ), l'obligation de faire des choix , toujours et j'en sais personnellement quelque chose .

Bonne fête et Chabbat chalom, cher Haver , Chomer (gardien )dans l'excellent sens du mot , de ce site

Edmond , je viens de voir à l'instant votre dernier post . Sachez que votre peine est totalement la mienne .

Mais si vous êtes croyant , je le suis , soyez sûr , que le Tout puissant , lui , n'a pas abandonné , n' a pas sacrifié ces innocents

Nous sommes dans l'ignorance totale de ses desseins et cela est bien normal .

Fraternellement

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de leur nationalité française au titre du décret du 16 juillet, mais bien les Juifs français de longue date ( le sénateur Pierre Masse, qui avait d'ailleurs voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, demande à celui-ci, dans une lettre digne et très émouvante, s'il doit, en application du Statut, aller retirer leurs décorations et leurs grades à des personnes de sa famille mortes pour la France ). Et il est à remarquer qu'elles ne résultent nullement d'une pression ou d'exigences des autorités allemandes. Les Juifs français - je dis bien : français - sont, de par le Statut d'octobre 1940, retranchés et ségrégés de la communauté nationale. Le 7 octobre 1940, soit quatre jours après la publication du " Statut des Juifs " , le décret Crémieux, qui, en 1870, avait fait des Juifs d'Algérie des citoyens français, est abrogé : là encore, on est en droit de penser qu'il y a bien préméditation ; et, en tout cas, nulle pression allemande ne s'est exercée dans ce sens.

Edmond,

Un grande partie des Français , dirigeants compris, sont ravies de l'aubaine de l'armistice . Ils s'attendaient au pire d'une victoire des Boches . Et par le souvenir douloureux de leurs massacres de l'été 18 dans le Nord dévasté et par les rigueurs humiliantes du traité de Versailles .

Que les dirigeants nazis acceptent un armistice , un gouvernement , une force armée de 100 OOO hommes , cela est inespéré . Du moment que la guerre est arrêtée , que les massacres n'ont pas lieu , c'est l'essentiel . Après on verra venir , on négociera pour atténuer les effets de l'occupation .

Comment le maquignon auvergnat de Laval , propriétaire d'un journal et riche financier , rompu à la magouille politicienne des débats parlementaires de la 3ème République , n'allait il pas en rajouter en flagornerie, salamalecs et autres déclarations flatteuses bien latines vis à vis de ces bôches pas très dégrossis ?Il fallait donner des gages de la solidité des fondements De cette nouvelle alliance ?

Comment , eh bien en flattant l'occupant dans sa "spiritualité ": la haine des Juifs en édictant décrets et mesures de persécutions .

Et cela a abouti à la situation , en apparence équivoque et balancée : déportation de Juifs mais sauvetage des 3/4 .

Laval n'est il pas allé jusqu'au ridicule discours sur la victoire de l'Allemagne en Juin 42 alors que la victoire sur la Russie est loin d'être acquise ?

Non , ça été une politique non glorieuse ,indigne mais 3/4 de Juifs ont survécu

Bonjour Edmond_002 et David_325
Ça fait plaisir de vous lire
Amicalement Stan

Sur ce lien vous pouvez voir l’arrogance et stupidité de Jacques Attali

http://www.bfmtv.com/societe/attali-zemmour-c-est-le-pire-839300.html

En relisant ces petits textes, j'ai remarqué que j'ai commis , comme d'autres , des fautes d'orthographe et de grammaire et que dans la lancée aussi quelques confusions de date (10 et 30 Juillet 40 ), on aura rectifié .

Mais j'ai aussi utilisé un mot que je ne reprends pas du tout à mon compte , le mot "boche" que les gens de l'époque employaient pour marquer leur nationalisme et leur dépit des territoires ravis (Alsace Lorraine puis France occupée) . Le communistes français , staliniens jusqu'à la corde , dans leur surenchère politicienne , sont allés jusqu'à dire "A chacun son boche "

Mot d'ordre à connotation raciste . je l'ai employé pour rappeler la représentation extrémiste sinon raciste des Français de l'époque

Car le nazisme ne doit pas faire oublier que certaines communautés juives chassées au Moyen äge de France ou d'ailleurs , ont pu se réfugier en Pologne et dans les villes et Etats de Prusse, du Hanovre , de Saxe ou du Brandebourg où elles étaient si intégrées que d'après l'historien de référence de l'Allemagne F.G. Dreyfus , en 1933 , 12% des pasteurs étaient d'origine juive , assimilation produisant d'ailleurs dans les milieux religieux les succédanés que nous connaissons

Le nazisme qui a duré à peine ( bien trop bien sûr )12 ans a été un accident monstrueux qui ne peut pas nous faire oublier les Lumières, Goethe , Kant et Hégel et bien sûr la république de Weimar.

Merci Houda , c'est réciproque

J'ai bien dit que vous n'aviez pas écrit la phrase "Le Fet Met " soit " ce qui est passé est mort ", phrase que j'ai souvent entendu chez des musulmans

Mais vous avez écrit en tout cas

" Et puis de toute façon ceci est le passé et réhabiliter vichy petain c pas le moment! Car le danger est la et il est plus constructif de chercher des solutions que de remuer le passé!'

Vous retrouverez ce passage .

Et je maintiens complètement mon commentaire . Personne ne parle de réhabiliter qui que ce soit mais il faut mettre plus d'ordre , plus de vérité dans ce qui s'est passé , assimiler , faute de quoi , on est condamné à revivre ces événements .

Que les musulmans prennent le temps et la peine d'en faire autant .

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Je retrouve dans le numéro double, 28-29, que la revue " Commentaire " consacra tout entier, en février 1985, à un hommage à son fondateur et directeur, Raymond Aron, z"l, décédé en octobre 1983, le texte ( " René Avord à Londres " ) écrit par Daniel Cordier, dont je rappelais ci-dessus les engagements. Daniel Cordier, venu à Londres aussitôt après " l'Appel du 18-Juin " , était alors un jeune maurrassien. Dans son hommage de " Commentaire " , il évoque les conversations qu'il avait, au cours ce l'été 1940, dans le camp qui regroupait les volontaires français, avec un " vieux sergent " : Raymond Aron, qui avait, lui aussi, répondu immédiatement à l' " Appel du 18-Juin " et rejoint Londres. " Raymond Aron " , dit-il, " au cours des promenades que nous faisions ensemble, ... s'opposait à nos simplifications outrancières. Contrairement à nous [ nous = les jeunes gens comme Daniel Cordier ], il n'estimait pas que Pétain et son gouvernement s'étaient déshonorés en signant l'armistice, pas plus que ceux qui avaient [ le 10 juillet ] voté pour lui " . Aron, dit Daniel Cordier, " n'était pas fondamentalement en désaccord avec nous [ qui condamnions la capitulation de Pétain ], " mais avant tout, il étudiait les événement, examinant les différentes possibilités. Il se demandait si la poursuite de la guerre en Afrique du Nord était techniquement possible ... Cependant, il croyait que les hommes de Vichy se faisaient des illusions sur leurs chances de manoeuvre à l'égard