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Israël : infos SociétéQu'est-ce un antisioniste ? (Victor Perez)Combattre le Sionisme est devenu, pour certains de plus en plus nombreux, une raison de vivre. Tout antisioniste se revendiquant publiquement de ce combat, se drapera des vertus des droits de l’homme pour se justifier. Il vous exposera, au fil du temps, qu’il n’a rien contre les Juifs, mais qu’il est contre la politique du gouvernement israélien qui perpétue «l’occupation des territoires palestiniens», «sa colonisation» ainsi que la «répression des autochtones»
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C’est l'historien romain Dion Cassius, qui a « couvert » la deuxième guerre juive, comme Flavius Josèphe avait relaté la première, qui explique cette tactique :
"Séverus ne s'aventura pas à attaquer ses adversaires en rase campagne, étant donné leur nombre et leur désespoir, mais en interceptant de petits groupes. Grâce au nombre de leurs soldats et de leurs officiers, et en les privant de nourriture et en les encerclant, il parvint - lentement mais sûrement, en tout cas sans courir de grands dangers - à les écraser, à les épuiser et à les exterminer. Très peu d'entre eux ont survécu. Cinquante de leurs plus importants avant-postes et 985 de leurs plus célèbres villages furent rasés de fond en comble, et 580 000 hommes moururent dans divers raids et batailles, le nombre de ceux qui sont morts de faim, de maladie et au feu ne pouvant être chiffré."
On fut donc loin pour les romains du ‘veni,vidi,vici’ de César, car l’empereur Hadrien, lors de la présentation de l’état de l’empire devant le Sénat de l’année 133 omit volontairement l’apostrophe rituelle, qui commençait son rapport sur l’état de l’Empire : « Si vous et vos enfants êtes en bonne santé, c'est bien. Quant à moi et mes légions, nous sommes en bonne santé ! » .
L’Empereur Hadrien, cher à marguerite Yourcenar, est donc le premier « antisémite » partisan d’une solution finale, certes moins radicale que celle de son successeur qui a sévi pendant la deuxième guerre mondiale, mais avec la même finalité : faire disparaître la mémoire et le message du peuple juif. A cette époque bien sûr, il n’y avait pas un seul arabe palestinien dans la contrée. Il n’y avait même plus d’ailleurs de Philistins. Askhelon, l’ancienne métropole des rois Philistins était devenue depuis longtemps une ville grecque et faisait partie de la décapole, un réseau de dix villes grecques qui avaient obtenus des franchises de la part des romains.
Théologiques parce que, au 2ème et 3ème siècle, les pagano-chrétiens de Paul, partisans d’une déconnection totale du christianisme à l’égard du judaïsme, vont l’emporter sur les judéo-chrétiens, l’entourage primitif du Christ, en faisant valoir que le Temple de Salomon n’est plus de ce monde, mais dans le corps du Christ que représente l’Eglise et que Dieu s’est lui-même détourné du peuple élu en laissant détruire le 2ème Temple.
Politiques parce qu’après l’alliance entre l’Eglise et l’empire romain au 4ème siècle, permise par la doctrine augustinienne du péché originel et concrétisée par la conversion de Constantin, l’église devait dédouaner les romains de la crucifixion du Christ et en fait retomber la faute sur les Juifs condamnés pour cette raison à l’errance éternelle et à l’opprobre des nations.
Cette alliance maintiendra l’appellation latine Palestina (la syllabe « in » est d’ailleurs la traduction latine du pluriel masculin hébreu « im », le nom biblique étant littéralement les Philichtim) sur l’ancien royaume de David tout le temps que dura les empires chrétiens d’Occident et d’Orient et à leur disparition par le Saint Empire romain germanique qui s’en proclamait le continuateur. C’était une façon de conforter le dogme catholique en niant le lien du peuple juif avec sa terre
Mais les différents régimes musulmans qui se sont succédés sur la terre de Canaan, califat arabe d’abord, puis perse, puis empire ottoman n’ont jamais utilisés cette appellation pour l’ensemble de la contrée qui s’appelait « Syrie ». L’appelation arabe « Philastin » ne concernait que la région de Gaza Ashkelon, territoire d’origine des Philichtim. Même les croisés l’avait appelé « terre sainte », abandonnant pendant le royaume latin de Jérusalem le terme de Palestine.
Après la défaite turque avec celle de la triple alliance en 1918, la SDN confie à la Grande Bretagne l’administration de l’ancienne possession turque sous le nom de « Palestine mandataire » pour y créer ,selon la déclaration Balfour, « un foyer national juif en raison des liens historiques du peuple juif avec la Palestine. » La Palestine mandataire couvrait alors les territoires actuels de la Jordanie et d’Israël avec les territoires autonomes « palestiniens ». En 1922, les britanniques d’ailleurs, en violation de leur mandat, créait le royaume hachémite de Jordanie pour dédommager cette dynastie d’avoir été écarté de la succession du trône en Arabie saoudite.
L’immigration juive avait commencé dès 1880, sous l’administration turque, qui l’avait autorisée. A l’époque, la région était un quasi désert, peuplé d’environ 400.000 habitants, mais dans lequel la continuité d’une présence juive, notamment à Jérusalem et Sfad, est attestée.
Pendant le mandat britannique, Londres restreindra l’immigration juive à l’encontre du mandat reçu, mais ignorera l’immigration arabe très active. En 1930, la Commission Simpson Hope, envoyée de Londres pour enquêter sur les émeutes arabes de 1929, déclara que la pratique britannique d’ignorer volontairement l’immigration arabe illégale à partir de l’Égypte, de la Transjordanie et de la Syrie et de ne la soumettre à aucune restriction, avait pour effet de supplanter les futurs immigrants juifs et de remettre en cause la création du foyer national juif dont la Grande-Bretagne avait reçu mandat.
En 1947, le plan de partage de la Palestine mandataire en 2 états, un juif et un arabe est voté par l’ONU. Cette décision internationale fondatrice est rejetée par les pays arabes environnants : Egypte, Jordanie, Syrie, Irak et Liban dont les armées envahissent le territoire accordé aux Juifs par le plan de partage. Les milices issues des populations arabes locales sont dissoutes et intégrées à ces armées. La défaite de ces armées en 1948 et la signature de l’armistice permet la création de l’état Israël et on parle alors de conflit israélo-arabe. Pour la plupart, les réfugiés qui fuient la zone des combats sont constitués par ces populations issues de l’immigration illégale et massés autour des villes. Les véritables « palestiniens », cultivateurs attachés à leur terre, sont restés sur place et constituent aujourd’hui la minorité arabe, musulmane et chrétienne, de la population d’Israël.
D’abord, parce qu’expliquer que c’est la charria qui commande à tout musulman de mener le djihad pour imposer l’islam aux populations infidèles du Dar el Hab (la « maison de la guerre), et notamment de reprendre en priorité les terres autrefois musulmanes, n’est pas très porteur à l’égard de l’Occident, ni même à l’égard des autres mouvements révolutionnaires de l’époque, pas très réceptifs aux motivations religieuses.
Imaginer, au mépris de la chronologie historique, que la Palestine formait une nation autrefois unie puis occupée par les vilains sionistes, colonialistes et impérialistes, est beaucoup plus efficace à l’égard des bonnes consciences européennes altermondialistes.
Ensuite parce que la référence au mot Palestine permet vis-à-vis de l’Occident, de demander, sans le dire, le retour, non pas à la situation d’avant 67, mais à celle de 47, c’est-à-dire au retour à la Palestine mandataire. Cela développe une ambiguïté dont jouent les différents mouvements palestiniens.
Enfin, comme on l’a vu plus haut, le terme Palestine réveille d’anciennes connotations anti-juive
Ainsi a été créé un palestinisme, théoriquement le pendant nationaliste du sionisme, mais en fait faux-nez de propagande de l’Islam djihadiste en direction de l’Occident. L’utilisation du néologisme « palestinisme » au lieu de palestiniens permet ainsi de faire la différence entre la situation humanitaire et économique des habitants des territoires autonomes qui doit être solutionnée avec d’ailleurs l’implication des pays arabes avoisinants qui y ont une part de responsabilité et la propagande djihadiste qui se cache sous le vocable « palestinien ».
Ainsi pourra-t-on parler d’anti-palestinisme, comme la propagande djihadiste parle de l’anti-sionisme, sans se faire accuser d’apartheid ou de racisme.
Certes tous les musulmans ne sont pas djihadistes, mais quand les gazaouites portent au pouvoir, par voie électorale, le Hamas, dont la charte est fondée sur le djihad islamiste, ils en prennent la responsabilité. Tous les allemands n’étaient pas nazis, mais leur responsabilité collective dans l’avènement du nazisme a été reconnue.
2) Impostures de l’histoire : Antisionisme et Antisémitisme.
Un des arguments de la propagande palestiniste est de mettre en avant que le peuple « palestinien » ne saurait être « puni » des exactions commis par le nazisme contre les Juifs et que c’était aux européens de supporter le poids de leur faute.
La aussi cette assertion est contredite par l’histoire.
D’abord parce que la décision de créer un foyer national juif sur la Palestine mandataire date de 1917, à l’époque où la Grande Bretagne était en conflit avec l’empire ottoman pour la maîtrise du Moyen-Orient. Après la guerre, au contraire la puissance mandataire a tout fait pour freiner l’immigration juive au mépris de ses engagements. Même en 1946, alors que des rescapés des camps de la mort attendaient dans des camps de transit, les britanniques ne changèrent pas de politique.
Dans les pays qui avaient pris une participation active à la Shoah, comme la France, ce fut le grand silence. La France ne voulait connaître de cette sombre période que les hauts faits de la Résistance qui lui avait permis de faire partie des vainqueurs de 1945, alors que le régime de l’état français avait été un des régimes les plus collaborationnistes de l’Allemagne nazie. En 1956, quand Alain RESNAIS monte le documentaire « Nuit et brouillard », la censure lui fit transformer une scène parce que, sur des archives filmées d’époque, on voyait l’ombre du képi d’un gendarme français. En fait la responsabilité de la France, à travers l’état français, ne fut vraiment reconnue qu’en 1995 par Jacques CHIRAC.
On ne peut donc dire que le sentiment de culpabilité de l’Europe ait été pour quelque chose dans la naissance d’Israël. En fait l’assistance que la France et d’autres états européens avait fourni au jeune état juif avait une autre raison, pas morale celle-là mais militaire.