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VidéoLes Noirs juifs en France, avec Nduwa GuershonEmission RadioJ du 02/07/08
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Dernière mise à jour, il y a 7 minutes
Je vais vous raconter une histoire vraie qui colle parfaitement à Il était une fois Israël. Une histoire particulière mais tout de même pas si rare que ça . Depuis cette histoire là , je crois très fort aux atavismes . Vous savez, ces formes d’hérédité dans laquelle l’individu hérite de caractères ancestraux qui ne se manifestent pas chez les parents immédiats, ou la réapparition d’un caractère primitif après un nombre indéterminé de générations . Ou encore cette hérédité biologique des caractères psychologiques .
Eh bien mon histoire est la preuve de la concrétisation des explications que je viens de donner . Nous remontons tout de suite vers les années 1940 / 43 .
Au sein d’une famille de croyance chrétienne catholique, naît une petite fille . Ce bébé grandit et se trouve mêlé à toutes les occasions religieuses du catholicisme . Son père qui a suivi toute sa scolarité chez les pères , tient absolument à donner à ses enfants une éducation strictement catholique . Quant à sa mère, elle sera désignée par le prêtre responsable de la paroisse, la maman chrétienne la plus méritante. Je viens de vous situer le contexte dans lequel vit cette petite fille .
Les années passent . Et arrive ce qui doit arriver dans ces cas là, La petite , nommons la Gisèle, éprouve souvent le besoin de s’adresser à D.eu . C’est une mystique qui aime les belles histoires surtout celles qui racontent l’amour, les relations humaines, l’amitié entre les gens du monde . Il faut dire que dans la nature de Gisèle, la curiosité de tout savoir sur tout, est prédominante . Elle aime les belles histoires à partir du moment où elles sont , pour son raisonnement d‘enfant avancé , crédibles . Et voilà que son raisonnement ne
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correspond plus à l’enseignement qui lui est donné . Comment peut-on dire qu’un humain est D.eu lorsqu’on voit la nature, la terre, la mer, le ciel, les oiseaux, les animaux, les petits insectes, un homme ne peut pas créer tout ça . Gisèle commence à douter de la véracité de ce qu’elle entend, et le jour où elle entend que D.eu est mort pour sauver le monde, alors là, tout se casse . D.eu mort ? Si D.eu meurt, il n’existe plus rien, le monde s’efface, la terre aussi. Pour la première fois elle réalise qu’au fond de sa pensée, elle se met en révolte contre la personne qui veut lui faire croire, c’est son avis, n’importe quoi . Mais le plus grave dans la tête de cette petite fille , est la phrase assassine : celle qui se lit au catéchisme dans ces années là : Notre église a un D.eu, unique, bon et miséricordieux, tué par les Juifs pour le salut de nos âmes. Une phrase qui met en cause sa meilleure amie, morte tragiquement depuis quelques mois, et à qui Gisèle fait quasiment tous les jours le clins d’œil là haut pour lui dire bonjour . Le premier combat de la petite fille se fait non pour une mésentente mais par une protestation d’une contre vérité . Elle qui connaît parfaitement son amie juive sait qu’il vient de se passer un acte de ce qu’elle nommera beaucoup plus tard, la désinformation .
Ce n’est pas à vous que je vais apprendre que dans la vie, il y a ce qu’on voudrait faire et ce que l’on fait . La vie n’est pas si simple quand il s’agit de se démarquer, de revendiquer, d’interpeller à l’âge où on se doit d’obéir, alors Gisèle obéit mais n’oublie pas . S’investit dans le milieu familial tout en sachant qu’il existe autre chose, ailleurs mais quoi et où ?
De questions en réponses non acceptées, notre petite fille, devenue grande, quête des informations et de plus en plus ressent en elle un fil de vie différent de ce qui l’entoure . Elle sent aussi sans pouvoir se l’expliquer une force qui la protège . Dire ça à son entourage la ferait passer pour une
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adolescente anormale, voire déficiente intellectuellement . Alors que fait Gisèle ? Persuadée qu’elle détient un je ne sais quoi de vérité qui va à l’encontre de l’enseignement catholique, elle se met en quête de l’histoire des religions, quant la providence que certains nomme le hasard, lui met sous les yeux un grand livre posé sur la table du dispensaire des sœurs blanches, comme on les appelle , ces religieuses volontaires pour les pays africains , un livre qui parle de la vie de Joseph, l’hébreu . Et c’est partie . Elle apprend que cette histoire se trouve dans l’ancien testament . C’est quoi l’ancien testament qu’elle croyait chrétien et qui parle des hébreux, eh bien c’est la vie de la famille de Jésus . Jésus est hébreu ? Oui, la réponse du prête est nette et sans bavure .
La vie suit son cours . Pour Gisèle c’est le début d’une recherche qui va l’amener à la conclusion qu’elle ne peut pas être autrement que Juive compte tenu de toutes ses découvertes . Promesse est faite au curé de garder ça pour elle . 1962 la métropole, les enfants, la vie quoi … une vie dans laquelle se garde toujours enfoui le secret de sa véritable identité . Elle est juive, elle en est convaincue . Pourquoi se dit-elle juive , ses parents ne le sont pas . Elle répond ils le sont mais ils l’ignorent Ils le sont comme tous les chrétiens qui n’ont pas pris connaissance de la véritable histoire du monde .
A partir de ce moment, Gisèle se proclame ouvertement juive . Et les obstacles deviennent alors quasi insurmontables . Elle tire d’un christianisme enseigne, un judaïsme à l’état pur .
La destinée sera clémente pour elle même si la famille n’accepte pas les découvertes, plus ! Elle lui dira que son rêve être juive ne doit l’amener à mentir . Elle ne ment pas Gisèle elle découvre au fur et à mesure que son grand père biologique maternel est juif . Elle l’apprend en questionnant sa grand-mère . Elle se rend pour la première fois en Israël en 1991 . A son retour elle comprend qu’on ne peut se dire juive sans connaître toute l’histoire du judaïsme, sans pratiquer
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shabbat, . Rendez vous est pris pour quelques années de cours de Talmud Torah . Moments cruciaux, les examens, le beth dinh . La réussite, la régularisation . Le prénom hébraïque, la plénitude enfin trouvée malgré malgré oh combien de difficultés .
Il fallait bien la cerise sur le gâteau, n’est-ce pas . Cette information qui lui prouvera que l’enfant qui savait sans savoir avait raison . Elle savait parce que tout simplement ses atavismes avaient parlé . Au moment d’entrer dans le Mikvé, elle sait depuis peu que la mère de la mère de sa mère, est une juive de livournes .
Pour quoi cette histoire ce soir ? Pour ne pas cacher la vérité aux enfants qui un jour ou l’autre, une année ou l’autre, des générations plus tard, apprendrons d’où ils viennent et qu’à ce moment là commenceront les véritables difficultés .
C’est aussi une histoire qui donne l’espoir . Oui les atavismes parlent alors je pense à toutes les Gisèles qui savent sans savoir et qui ne doivent pas hésiter à franchir le pas . Parce qu’on ne peut vivre son lendemain sans regarder vers son passé .