Vidéo

Bonjour JeanLuc(002),
lorsqu'on fait un travail sur soi afin d'atteindre l'objectivité nécessaire pour se positionner par rapport à n'importe quel problème, en arrive justement à mesure combien il est ridicule d'établir une échelle des souffrances des gens qui subissent ce même problème. Là, n'était pas le but de mon post, mais notre ami William à parfaitement résumé ma pensée en une phrase : "se mettre à la place de l'autre est crucial pour un dialogue franc et honnête !".
Or, sans objectivité, les interlocuteurs ont systématiquement tendance à se servir de cette échelle des souffrances comme base principale de leurs argumentations.
Puisque vous n'acceptez pas moralement cette échelle des souffrances, et je ne peux que partager votre sentiment, alors il n'est pas raisonnable de reprocher aux uns de ne pas avoir subi toute la souffrance que les autres ont endurée. Comme il n'est pas raisonnable de reprocher aux autres de sentir et d'exprimer légitimement leurs souffrances.
La notion d'objectivité et importante. Elle permet à tout individu de mettre de coté cette sensibilité à fleur de peau et cette passion démesurée qui l'aveugle au point de perdre sa lucidité et de passer à coté d'une solution juste et durable.
Revenons à Dupontel, la question que je me pose est la suivante:
Quelle importance donner aux propos d'un individu lambda ne disposant que d'informations rapportées par rapport à ceux d'un homme politique connaissant parfaitement la complexité du conflit?

Mustapha
"Revenons à Dupontel, la question que je me pose est la suivante:
Quelle importance donner aux propos d'un individu lambda ne disposant que d'informations rapportées par rapport à ceux d'un homme politique connaissant parfaitement la complexité du conflit? "

Des individus lambdas, il en existe des milliards, d´où l´importance des propos.

Un individu lambda qui résiste à l'envie d'enfourcher son étalon mécanique et qui vient après la bataille déguisé en un Zorro vengeur n'est qu'un minable instrument de la propagande en vogue. Le marché conclu, il vient l'honorer. Comme c'est du donnant donnant, il y a lieu de s'interroger sur la nature de la marchandise et sur la respectabilité des deux bords à qui la transaction profite.

Outre le fait que je sois d'accord avec le dernier commentaire d'Elie, il ne faut pas oublier par respect pour la décence que le petit écran est l'architecte par excellence du 'prêt à penser' livrable à domicile.
Il n'est pas impossible, ce que je ne souhaite à personne, qu'un des enfants de Dupontel subisse un jour, en France, le destin des petits enfants juifs sacrifiés par le désespoir des honorables kamikazes. Le cas échéant, je ne donnerais pas cher de sa superbe.

Finkielkraut n'est pas un homme politique. C'est un philosophe. Et quel philosophe ! Quand il s'exprime, c'est du bonheur à l'état pur. Il faut se lever de bonne heure pour tourner en dérision le plus intelligent des Français. Et ça, ça tue !

Mais l'avez-vous reconnu ?, mais oui, c'est Ardisson qui mène la danse accompagné de son cousin préféré. De triste mémoire, ça ne présage rien de bon pour l'entente Judéo-arabe. Va falloir s'accrocher.

- Bienvenu Ardisson, elle va bégayer de nouveau ta caméra ?

Par expérience, je crois savoir que dans 9 cas sur 10 les défenseurs des 'Arabes' se foutent royalement de ce qui est bon pour ces derniers ou pas. Ce qui leur importe c'est de monnayer leur antipathie à l'égard des Juifs. les 'Arabes' sont assez clients. Pas tous heureusement.

Ca répond à votre question Mustapha ?

Mustapha n´est pas là pour accepter des réponses, puisqu´il prétend ne pas faire partie du "tout ou rien", p´têtre bien que t´a raison William mais en tout cas Dupontel n´a pas tort donc quelque soit les réponses, il se plait le cul entre deux chaises.

Mustapha est là juste pour poser des questions, il sait déjà qu´il n´en saura pas plus

lorsqu'on n'obtient pas de réponse satisfaisante, de deux choses l'une.
Soit on a mal formulé la question, soit l'interlocuteur se cramponne à ses idées malgré l'évidence.
Même si on vénère Finkiekcraut, et je n'y trouve aucune objection, puisque les gouts et les couleurs ne se discutent pas, celui-ci reste avant tout un philosophe-chercheur.
Or, d'après ce qu'on m'a appris, les idées d'un philosophe ou d'un chercheur dans quel que domaine que se soit, sont et doivent être matière à discussion et même à contreverse.
Je me trompe peut être, mais les propos d'un philosophe aussi brillant que Finkielkraut ne doivent pas être prises pour des paroles d'évangile.
A mon humble avis, je ne crois pas qu'il ait des critères stricts et universellement établis pour avoir la compétence de discuter les paroles d'un philosophe!
Reste la sensibilité de chacun, forcement basée sur le vécu.
Or, nous n'avons tous pas forcement le même vécu!
La différence mais aussi la difficulté dans la compréhension réside à ce niveau!
Je suis peut être têtu , mais je reviens à la notion d'objectivité!
L'objectivité, pour ceux qui la cherchent sincèrement, permet avant tout dialogue, de faire abstraction de toute notion de religion, d'ethnie et de race et dans ce cas, la discussion quitte les petits sentiers pour des autoroutes larges et bien balisées!

Mustapha:

1)
"lorsqu'on n'obtient pas de réponse satisfaisante, de deux choses l'une.
Soit on a mal formulé la question, soit l'interlocuteur se cramponne à ses idées malgré l'évidence."

2)
"Or, nous n'avons tous pas forcement le même vécu!
Je suis peut être têtu , mais je reviens à la notion d'objectivité!"



1)
"Je me trompe peut être, mais les propos d'un philosophe aussi brillant que Finkielkraut ne doivent pas être prises pour des paroles d'évangile."

2)
"L'objectivité, pour ceux qui la cherchent sincèrement, permet avant tout dialogue, de faire abstraction de toute notion de religion.."



à bon analyseur

On ne peut tout le temps se réfugier dans les généralités. Il faut à un moment ou un autre se décider à entrer dans le vif du sujet. Je me positionne :
- Je condamne la barbarie d'où qu'elle vienne. A mes yeux, il y a crime impardonnable dès qu'on s'attaque à un innocent, qui plus est un enfant, qu'il soit Juif, Arabe, Chrétien ou même le fils de mon futur assassin. Lorsque je m'attendris sur un enfant, il peut être mon fils, celui du voisin, Arabe, de couleur, Chinois... C'est le même émerveillement. Je ne peux comprendre qu'il en soit autrement pour toute personne normalement constituée. Faire du désespoir un totem et se lancer dans une dance de la mort avant de passer à l'acte, c'est être inachevé humainement. Tous ceux qui donnent leur absolution aux kamikazes sont à mes yeux des salauds en puissance ou des grosses gueules promptes à fanfaronner pourvu que la cause à partager s'arrose d'une manière ou d'une autre. Je me désolidariserais de toute personne quelle qu'elle soit qui développerait différemment. Ma culture, c'est celle de la vie. On ne tue pas une araignée, on l'évacue de chez soi. Et si D... me commandait de changer, je me passerais de lui. Je suis peut-être, moi-même, un cas désespéré mais, tout au long de ma vie, j'ai vérifié que l'homme est capable du pire comme du meilleur. Je ne suis pas dupe, le désespoir a bon dos. Quel désespoir animait les groupes algériens qui investissaient des villages et semaient sauvagement la mort parmi leurs frères sans distinction d'âges ou de sexe ? S'il y a un plaisir à charcuter un être humain, je mets le plaisir en accusation. Il faut avoir beaucoup d'honnêteté et un peu de bouteille pour se mettre à nu et faire le tri dans l'éducation qu'on a reçue. A chacun ses priorités.

Une fois d'accord pour dire que l'objectivité est essentielle, il faut admettre que si le sujet met en exergue un conflit basé sur les origines religieuses ou autres, on ne peut en débattre sans mentionner ces particularités. Est-ce basculer dans la passion que de le faire en se référant à des faits, seule source possible de désaccords, une fois la marge entre les différences culturelles rétrécie ? Encore une fois, Il faut beaucoup d'honnêteté pour surmonter les critères d'appartenance et être prêt à reconnaître qu'ils musellent parfois la bonne foi ? C'est valable des deux côtés, mais il faut se mouiller en se dévoilant, même si cela oblige à abattre des cartes maîtresses. N'est-ce pas le salaire requis par l'objectivité ? Do you get it ?

Lorsque je dis que nul n'échappe à la bêtise, cela s'adresse à moi, individu lambda autant qu'à Finkielkraut, grand calibre en de nombreux domaines. Je ne vénère personne. J'ai besoin d'admirer pour aimer, ce qui est différent. Hélas, Finkielkraut ne dit pas toujours ce que j'aimerais entendre. Non pas que je veuille exacerber mes émotions. Je ne suis pas d'accord avec lui sur certains points et je ne le serais pas tant que mon entendement ne sera pas satisfait. C'est vrai qu'on ne peut lui demander de trop se mouiller, il dérange déjà tellement ! A côté de cela, on n'est pas obligé d'aimer quelqu'un pour lui reconnaître qu'il a des qualités incontestables. Ne pas être sensible à tant de talent relève d'une méprisante hostilité. N'est-il pas bon d'avoir toujours chez soi un dictionnaire ?

De dire que le pauvre 'Palestinien' creuse des tunnels à la petite cuillère pour gagner le pain quotidien des siens, ça peut remuer émotionnellement mais cela n'habilite sûrement pas des parents à envoyer leurs gosses harnachés d'une ceinture d'explosifs. A l'inverse, renvoyer Guilat Shalit à sa famille en geste de bonne volonté ferait gagner à la paix juste et durable un temps précieux. faire cesser l'enseignement de la haine tel qu'il nous est donné à voir donnerait en sus à cette paix un grand coup d'accélérateur. Ce ne sont pas les arguments qui me manquent pour allonger la liste. Mais peut-être que l'objectif du Hamas et du Fatah est le même que celui du quai d'Orsay : ne pas courir le risque de voir le peuple israélien sortir dans les rues pour exiger de leurs dirigeants la conclusion rapide d'un arrangement définitif.

Bon. Faut que je m'arrête. C'est trop long. Pardon Jean. Mustapha, j'ai compris que vous tenez à garder une distance parce que vous savez déjà que nous ne tomberons jamais d'accord. Comme vous dites... Dommage.

William
j´ai bien aimé ta phrase: "Ma culture, c'est celle de la vie. On ne tue pas une araignée, on l'évacue de chez soi. Et si D... me commandait de changer, je me passerais de lui."


Voilà je t´expose mon problème, sur le devant de mon véhicule, des centaines de moustiques kamikazes, d´origines diverses, effectuent des mission-suicides, surtout quand je roule plein phare, si tu pouvais me donner la solution pour les éviter, car D...ne dit rien à ce sujet.

Faut-il que j´arrête de rouler en voiture?!

Je te reconnais bien là, Elie. C'est de donner la mort gratuitement et de façon réfléchie qui est un manque de respect pour tout ce qui vit. Tu as le pouvoir. Quelle que soit ta décision, aucun geste de ta vie ne sera perturbé à l'instant. Ton esprit est totalement disponible : tu écrases ou tu témoignes télépathiquement ta sympathie à la bébête qui est un mystère insondable de plus. A toi de savoir comment cultiver l'estime de toi.

Passons aux moustiques. Si tu roules plein phare ou si tu leur envoies des tracts avant de prendre ta voiture, ça te dédouane quelque peu, mais jamais complètement puisque le simple fait de poser la question est révélateur d'un malaise. On peut tuer pour éviter de l'être en premier mais cette légitimité ne garantit pas un sommeil serein. Quand on essaie de faire de son mieux, cela ne signifie pas que c'est forcément bien. A chacun de fixer ses propres limites et d'être en accord avec sa conscience.

Si les plantes parlaient, notre attitude à leur égard ne serait plus la même. Il y a peut-être une conscience collective propre à chaque catégorie dans la hiérarchie animale à laquelle nous appartenons.

Si nous pouvions dialoguer avec les maladies, nous leur saurions gré de bien vouloir nous épargner le plus longtemps possible.

Sachant que tu es friand de métaphores, je n'ai rien d'autre à te proposer que ce qui précède.

Si je me permets de te titiller un peu, c´est parce que j´aime bien te lire William, et donc je continue

Quand tu dis:
"Tu as le pouvoir. Quelle que soit ta décision, ....A toi de savoir comment cultiver l'estime de toi....A chacun de fixer ses propres limites et d'être en accord avec sa conscience...etc.."

Concernant les milliards de petites bebetes que j´avale intentionnellement (gratuitement et de facon reflechie), quand je mange, quand je respire, sans parler de toutes celles que je tue en les expulsant de mon corps, de quel pouvoir parles-tu, quel désaccord peut bien subsister entre ma conscience et mon être envers ces bebetes?

Tu rajoutes:
"le simple fait de poser la question est révélateur d'un malaise."
À vrai dire je ne sais plus quoi penser, quand je ne me posais pas de question, on me faisait "langue de bois, tabou, la strategie de l´autruche, les 3 singes symboliques..."
Que l´on dise ou pas, il y aura malaise, c´est perdu d´avance.

Est-il bon de se poser des questions?
That is the question!!!