Israël : Défense au Moyen-Orient

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a convoqué le cabinet ministériel, dimanche après-midi, pour une mise à jour concernant la montée des tensions dans le nord d'Israël, suite à un prétendu raid de l'armée de l'air israélienne à Damas, dimanche matin.

Suite a la réunion, un haut responsable a déclaré : "nous ne voulons pas aggraver la situation actuelle, nous estimons que les syriens ne riposterons pas, et nous attendons maintenant de voir ce qui se passe."

"La politique israélienne reste inchangée. Nous allons agir selon les besoins et les lignes rouge mises en place," a-t-il dit.

Pendant ce temps, Israël a connu un calme diplomatique relatif, et bien que deux jours se soient écoulés depuis le premier raid présumé en Syrie, jusqu'à présent, aucune condamnation n'a été émise par des pays non musulmans ou arabes.

Mais le ministère des affaires étrangères est sceptique quant à la poursuite du calme, et se prépare à un possible barrage de condamnations après la fin des vacances de Pâques lundi.

Israël est surtout préoccupé par la réponse de la Russie, qui a déjà sévèrement condamné Israël pour des attaques présumées en Syrie.

Un responsable du ministère des affaires étrangères a déclaré : "nous devons nous rappeler que les russes étaient en colère la dernière fois qu'il a été dit qu'Israël a attaqué. Ils ont dit qu'Israël a violé la charte des Nations Unies."

"Il est possible qu'ils ne disent rien cette fois, puisque, apparemment, aucun équipement russe n'a été détruit, mais ils peuvent le faire au détriment des américains, ils nous critiqueront," a-t-il ajouté.

Bien que la Grande Bretagne a soutenu Israël tôt dimanche, citant son droit de se défendre, il est encore difficile de savoir comment les pays d'Europe occidentale réagiront, principalement l'Allemagne et la France.

Selon les milieux diplomatiques, la communauté internationale hésite à intervenir en Syrie, malgré le grand nombre de victimes, inquiète que la situation puisse se détériorer davantage.

Mais en dépit de l'importance des puissances européennes sur la scène internationale, les Etats-Unis sont toujours le principal acteur, dont la réponse compte le plus.

Samedi, le président américain Barack Obama a exprimé son soutien au droit d'Israël à l'autodéfense et à empêcher que des armes parviennent à des groupes terroristes, mais à Jérusalem, certains pensent que les Etats-Unis pourraient signifier à Israël de ne pas trop tirer sur la corde et d'aggraver la situation en Syrie.

Dans le même temps, les missions diplomatiques et les ambassades israéliennes à travers le monde ont augmenté leur niveau de vigilance en matière de sécurité par crainte de représailles du groupe terroriste islamiste Hezbollah.