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Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Netanyahou : « aucune raison de s’excuser »

Netanyahou : « aucune raison de s’excuser » - © Juif.org
Le premier ministre Benyamin Netanyahou a promis dimanche qu’Israël ne s’excuserait pas à la Turquie pour les événements du raid contre le Mavi Marmara, à la lumière des recommandations formulées par le rapport Palmer sur l’incident. « Nous n’avons pas besoin de nous excuser pour nos soldats qui se sont protégés contre les attaques violentes des militants de l’IHH, et nous n’avons pas besoin de nous excuser de travailler a empêcher la contrebande d’armes vers les groupe terroriste Hamas, » a-t-il dit au début de la réunion hebdomadaire du cabinet.
 
« Israël exprime ses regrets concernant la perte de vies humaines, et j’espère que nous allons trouver un moyen d’améliorer les relations avec la Turquie, » a ajouté Netanyahou.
 
Netanyahou a déclaré que le rapport qui a été présenté au secrétaire général des Nations Unies vendredi souligne ce qu’Israël sait déjà. « Nous nous réservons le droit entier et de base de nous défendre. Nous n’avons pas besoin de nous excuser pour travailler afin de protéger nos citoyens et nos enfants, » a-t-il ajouté.
 
Netanyahou a loué le travail des soldats qui ont pris part au raid et a dit : « vous nous protéger, nous allons donc vous protéger dans tous les forums internationaux. »
 
Le premier ministre a déclaré qu’Israël n’a jamais été intéressé par une rupture dans les relations, et n’est pas plus intéressé maintenant.
 
Les commentaires de Netanyahou viennent après un week-end pendant lequel les liens entre les deux pays se sont empirés.
 
Les menaces de la Turquie d’emmener Israël devant la cour internationale de justice de La Haye à la suite de la publication vendredi du rapport Palmer est un « pistolet tirant a blanc » ont indiqué samedi des responsables, en soulignant que la cour ne statue que sur des questions qui lui sont soumises par deux états consentants, ou suite à une décision des Nations Unies.
 
Israël n’acceptera pas d’aller à la cour, a indiqué le responsable, et l’ONU aura du mal à demander un avis consultatif après qu’un organe de l’ONU, la commission Palmer, a constaté que le blocus de la bande de Gaza était légal, tout comme l’était l’interception par Israël des navires tentant de le briser.
 
Le ministre des affaires étrangères turc Ahmet Davutoglu a déclaré samedi à la télévision turque qu’Ankara allait demander à la cour internationale de justice « d’enquêter sur ce que le blocus de Gaza est vraiment ».
 

Ce fut une des cinq actions annoncées par Davutoglu lors de sa conférence de presse de vendredi, avant même que le rapport Palmer ne soit présenté au secrétaire général de l’ONU, basées sur une fuite du rapport qui justifie le blocus de la bande de Gaza, mais reproche aux militaires israéliens un emploi déraisonnable et excessif de la force, même si le rapport reconnaît que les hommes de la marine israélienne se sont heurtés à une forte résistance préméditée par les extrémistes à bord du Mavi Marmara le 31 mai 2010.

81 commentaires
Alarmes par ses allies. : israeliens et turcs!

Mais la situation est claire , car , comme l a fait remarquer Edmond002 , . . " l histoire n est pas rationnelle
de part e part , et des iniatives peuvent parfaitement etre prises , par des dictateurs aux abois " : et c est le cas de erdogan et du president turc , tous deux aux abois a la suite de cette grossiere commise lors de l incident du marmara!

de plus , la deckuverte de l or noir en israel a fait que la jalousie aidant , voila que les dirigeants turcs se rangent carrement du cote du terrorisme international , s ecartant ainsi des engagements vis a vis de l otan , pour s acoquiner a al qaida et aux fferes muwulmans , sans oublier la shrie et l iran!

alors obama peut-il encore se permettre de considerer la turquie comme un allie fidele , alorsque cette meme turquie n a pas hesiter a denoncer ses accords avec israel , aussi bien militaire , Ue commerciales ,
sans oublier diplomatiques , rupture totale! !

La turquie a ainsi trahi ses engagements vis a vis de l otan , en plein exercice de manoeuvres ,en empechant le processus impose par son engagement vis a vis des membres de l otan! !

Il est temps pour obama de prendre co.science de cette trahison de la turquie!

le seul veritable allie du monde libre estbel et bien israel!

j espere que l union europeenne va en tirer les consequences de cette trahison de la turquie et se rendre compte que la turquie na que faire de sa signature , tout comme l egypte d ailleurs!
Envoyé par Jacques_079 - le Mercredi 7 Septembre 2011 à 09:00
Mr ERDOGAN , Fait attention au chacal Iranien, il te poussera au bord de la falaise jusqu'a ce que tu tombe dans une profondeur incalculable. Ne retourne pas ta veste , tu dévoilera beaucoups de taches apparentes.
Occupe-toi de l'interieur de ton pays et fait le avancé dans le bon sens.
En allant à Gaza tu ne trouvera que pierres et sable et la désolation d'un peuple lassé et indicipliné par son comportement de rébélliant et de terrorisme. Alors Mr Erdogane ne fait pas d'impaire envers tes alliers ce serait une erreur gigantésque.
Envoyé par Elie_059 - le Mercredi 7 Septembre 2011 à 12:24
Arretez de parler comme vdes Paons sur les talents extraordinaires de Tsahal,chaque guerre que personnes parmis nous Juifs raisonnables souhaitons et ne soyons pas naifs au point de ne pas penser que notre ennemi eternel ne se prepare pas et y mettra tout les moyens aussi inhumains qu'ils soient a leurs disposition pour annihiler notre raison d'etre et avec leurs plaisirs sadiques d'y mettre tout leurs savoir a l'unisson.
Tsahalv D.ieu merci a sons eul et unique allie de coeur et il se manifestera aussi quand il le choisira et certainement au moment oppurtun,mais
TSAHAL NE SONT QUE DE BONS HUMAINS DE GENIE MAIS PAS DES SURHUMAINS,
J'espere vraiment que l'on pourra eviter cette effusion tsunamesque de sang et de pertes de vie
MORDEKHAI
Envoyé par Marc Daniel_001 - le Mercredi 7 Septembre 2011 à 17:14
Erdogan sur les traces du sultan (2ème partie et fin)(info # 010709/11)
Analyse
mercredi, 07 septembre 2011


Par Stéphane Juffa




En proférant des menaces qui mènent en enfer



La dernière en date s’adresse à Israël. Elle a été proférée, de façon itérative, par le ministre des Affaires Etrangères, M. Ahmet Davutoğlu, ainsi que par des officiels du régime, passant des messages à la presse. Elle s’articule sur trois points : 1. L’escorte par des navires militaires de paquebots à destination du Hamas à Gaza, afin que "les forces navales d’Israël ne puissent plus exercer leurs mesures d’intimidation contre des navires civils". 2. La mise en échec du contrôle coordonné exercé par la République cypriote grecque et l’Etat hébreu sur la portion de mer qui les sépare, y compris sur les stations maritimes d’exploitation de gaz naturel construites par Israël dans ces eaux. "La marine turque y exercera une stratégie plus agressive" 3. L’annonce par Ankara d’une prochaine visite officielle de Recep Erdogan à Gaza, pour, je cite encore, "attirer l’attention du monde sur ce qui se déroule à Gaza, et pousser la communauté internationale à mettre un terme à l’embargo injuste imposé par Israël".



Au cas où ces mesures passeraient de la rhétorique à la pratique, nous nous trouverions dans une situation de guerre entre la Turquie et Israël. Un conflit pas simple, puisqu’Ankara dispose d’une flotte comprenant près de 50 000 hommes, 75 avions, 19 frégates, 7 corvettes et 14 sous-marins.



A laquelle l’Etat hébreu pourrait opposer vingt mille marins, trois corvettes, dix vedettes lance-missiles, et trois sous-marins tactiques.



Encore que la marine ottomane ne serait pas en position favorable, dans l’hypothèse d’une intervention relativement loin de ses côtes, même si elle pourrait opérer à partir de ses bases situées dans la partie de l’île de Chypre que la Turquie occupe militairement.



Une situation que l’on retrouve en comparant les forces aériennes mutuelles. Même si Ankara dispose d’un plus grand nombre d’appareils et d’un personnel plus nombreux, de même que d’un budget-défense trois fois supérieur à celui d’Israël, les spécialistes s’accordent à considérer que les forces turques ne feraient pas le poids dans l’hypothèse d’une confrontation qui se produirait dans le bassin oriental de la Méditerranée.



Reste que nous considérons ici un scénario sorti d’un esprit malade, car une confrontation entre ces deux anciens alliés aurait des retombées catastrophiques quant à la stabilité de la région toute entière. Une perspective qui incite les grandes puissances à intervenir auprès d’Erdogan pour l’inciter à s’abstenir de s’aventurer dans la réalisation des intimidations qu’il a lancées.


Dans deux cas, au moins, elles constitueraient un casus belli : une tentative de briser le blocus de Gaza par la force, et des patrouilles maritimes turques en ordre de combat, s’aventurant entre Larnaka et Tel-Aviv. Dans le cadre de la troisième provocation, la visite du 1er ministre turc à Gaza, il importerait de considérer soigneusement les circonstances dans lesquelles elle se déroulerait, avant de déclencher l’irréparable.



D’ailleurs, Jérusalem fait tout ce qui est en son pouvoir pour éviter l’escalade, sans pour autant perdre la face. Le gouvernement s’emploie à ne pas répondre brutalement aux provocations rendues publiques par son homologue turc, et rappelle à l’envi les plus belles pages de l’amitié ayant régné entre les deux pays.


En arrière-plan, le ministère de la Défense hébreu intensifie ses contacts au sujet de la crise, avec les autorités grecques ainsi qu’avec les Etats-Unis, les chancelleries européennes et l’OTAN. Entre ces interlocuteurs, même si l’on considère Erdogan comme quelque peu imprévisible, on se refuse, pour l’instant, à envisager qu’il mette ses menaces à exécution.



Parce qu’il s’exposerait à une défaite certaine dans une confrontation directe, que le risque est grand que la Grèce ne puisse faire autrement que d’intervenir aux côtés de son protégé cypriote, que les USA pourraient envoyer, dès les premiers indices bellicistes, des porte-avions en Méditerranée orientale afin de s’interposer entre ses deux alliés, et qu’Erdogan prendrait le risque de faire exclure son pays de l’OTAN, ce, même si l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord a, elle aussi, beaucoup à perdre en abandonnant ses positions hautement stratégiques sur les rives du Bosphore.



Reste que les spécialistes de l’OTAN que nous avons interpelés lors de la préparation de cet article étaient formels : l’Organisation fera tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher une altercation militaire, mais si le chef de l’AKP s’entête, la Turquie ne ferait probablement plus partie de l’alliance. C’est dire si Erdogan joue avec le feu.



Avec un ultime considérant à prendre en compte : les amitiés entre les cadres des deux armées, turque et israélienne, sont encore très vivaces, et il est difficile de prédire ce que sera le comportement des officiers supérieurs ottomans, au cas où le pouvoir islamiste leur imposerait un conflit totalement inutile et perdu d’avance. Les cadets-pilotes turcs ouvriraient-ils le feu sur leurs instructeurs ? Rien n’est moins sûr ! Une aventure militaire dirigée contre Israël pourrait fort bien se terminer par un nouveau putsch à Ankara.


La tentation des Atatürkistes reste vive, et leur influence demeure importante, dans les forces armées comme dans la société. Pour preuve, le général Hayri Kivrikoglu, nommé cet été par Erdogan à la tête de l’armée de terre, avait refusé, alors qu’il servait dans la partie Nord de Chypre, d’accueillir le Président Gül à l’aéroport. Quant à son collègue, Aslan Guner, placé au commandement des académies militaires, il avait carrément refusé de serrer la main de l’épouse de Gül, parce que celle-ci avait noué un foulard sur sa tête.



La grande vision laïque de Mustafa Kemal Atatürk s’effondre en Turquie

Les valeurs démocratiques reculent d’ailleurs partout au profit des islamistes





En Egypte pour remplacer les Etats-Unis



La plupart des observateurs considèrent qu’Erdogan se contentera de surfer sur ses déclaratifs, et sont persuadés qu’il n’a aucune intention de se frotter aux Hébreux et à leurs lances. Pour beaucoup de nos confrères, le "courage" qu’il a démontré en défiant Israël par la parole suffira à nourrir ses ambitions politiques, tant sur le plan domestique que dans son projet de rétablissement de l’empire ottoman.


Sûr, en tout cas, qu’Erdogan sera reçu tel un demi-dieu en Egypte, la semaine prochaine, où il se rend pour signer un accord de coopération stratégique, couvrant les domaines militaire, économique et diplomatique.


On fronce un sourcil en notant que Mohamed Tantawi et son gouvernement intérimaire signent des traités stratégiques. Des documents qui, par définition, contiennent des engagements à long terme. Tout se passe donc, au Caire, comme si le Conseil militaire suprême avait pris ses aises et n’envisageait pas de transmettre ses prérogatives aux civils, à tout le moins, pas toutes ses prérogatives.



Le 1er ministre turc va probablement encourager les pharaons transitoires à dominer leur crainte de la réaction étasunienne et à écouter le souhait de la rue égyptienne, en renvoyant l’ambassadeur des Hébreux, comme il vient de le faire à Ankara.



Erdogan va tenter de convaincre ses interlocuteurs que la Turquie peut remplacer les USA dans l’aide que ceux-ci fournissent au Caire, notamment dans le domaine de l’approvisionnement militaire et celui de l’aide économique.



Le Grand turc possède quelques arguments, à l’instar d’une industrie de guerre florissante. Son pays ne fabrique-t-il pas des chasseurs-bombardiers F-16 sous licence US ?



Il ne va pas non plus manquer de plaider en faveur d’une coalition musulmane anti-israélienne, destinée à isoler Jérusalem toujours davantage, et à la soumettre à une pression stratégique incessante. Le 1er ministre ottoman va exposer à ses hôtes, que leur seule issue politique à terme, au vu des forces en présence de la base des pyramides, jusqu’aux zones résidentielles mixtes (morts et vivants) de la Cité des morts, consiste en l’émergence d’un parti islamique "modéré" de gouvernement… style AKP, vous l’aurez compris, inutile de vous faire un dessin.



Erdogan et Tantawi ne vont pas manquer d’évoquer le thème du bouc émissaire juif, largement mis à contribution dans les deux pays afin de détourner l’attention des masses de leurs "petits problèmes domestiques".



La réunion va se conclure par de larges sourires et des embrassades. Mais quand le Turc aura repris l’avion, il n’est pas du tout certain que Tantawi soit réellement attiré par la proposition clé qu’il aura reçue : l’offre de voir Ankara remplacer Washington dans son rôle de tuteur de la nouvelle Egypte. D’abord, parce que la Turquie n’est pas l’Amérique, et qu’il vaut mieux pouvoir se reposer sur la plus grande puissance du monde, que sur une grande nation dont le rayonnement se limite à sa région.



Ensuite, parce que les membres de la junte cairote ne sont pas emballés par l’idée de retourner se fourrer dans une dynamique de confrontation permanente avec Israël ; parce qu’ils ont des milliers d’autres chats à fouetter en urgence, parce qu’ils connaissent le prix des conflits avec Jérusalem, parce qu’ils n’ont pas envie de devenir une pièce du puzzle du rêve impérial d’un individu instable et imprévisible, et, enfin, parce qu’ils ne détestent rien autant que l’islamisme, comme tous les officiers se situant à la tête de l’armée égyptienne. Tel le roseau, ils courbent l’échine pour éviter l’altercation frontale avec le peuple et les imams, mais s’ils en avaient les moyens, …



Les officiers composant le Conseil militaire suprême sont de la même veine – en bien moins arrogants – que ceux qu’Erdogan a congédiés le mois dernier. Il va donc jouer contre son camp ; lui, son terreau, c’est la rue, les sans-culottes, ceux qui ont perdu leurs valeurs, leurs repères, les déçus du modèle occidental qui ne les attend pas. Dans ces conditions, comme chez lui, Recep va devoir manier l’intimidation, la dissuasion, les intérêts, les doutes et la crainte de l’avenir, s’il veut faire avancer son concept impérial sur les rives du Nil.




Envoyé par Elie_043 - le Mercredi 7 Septembre 2011 à 18:30
Mon " calembour-mot d'esprit " a disparu ( " Il y a 16 minutes par Edmond_002 " ) : on s'en consolera ! Rigole Rigole
Envoyé par Edmond_002 - le Mercredi 7 Septembre 2011 à 18:32
j'ai mis hier la 1er partie,la c'est la 2eme partie,tres subtil le jeu d'erdogan,mais la question principale est que feront les militaires turque?
par ailleurs ce plan n'est pas sortie hier,il a ete pensé sur toutes les coutures,donc rien n'est improvisé et erdogan a cherché unpretexte pour arreter les relations avec israel,
mais comme je l'indique dans un commentaire les etats unis ne laisseront pas la turquie prendre une place qui leur appartient,la flotte americaine va se deplacé pour faire rempart a la turquie,de la que les generaux turques renversenterdogan et sa clique.....
Envoyé par Elie_043 - le Mercredi 7 Septembre 2011 à 18:37
edmond prends le temps de lire mon copié-collé,il est en deux parties,l'une qui est je crois en page 3 etl'autre sur la pageactuelle ou j'ecris,un commentaire de ta part ainsi que des autres serai bon pour eclairer davantage ma lanterne,
Envoyé par Elie_043 - le Mercredi 7 Septembre 2011 à 18:44
Turquie, ça rame à nouveau
Il y a seize mois, avec l’affaire de la flottille, la Turquie effectuait un retour spectaculaire sur la scène moyen-orientale, Ankara se transformant du jour au lendemain en héros de la cause palestinienne. La vague d’indignation qui suivit la mort de neuf citoyens turcs dans l’arraisonnement du Mavi Marmara, le bateau amiral de la flottille, permit au premier ministre Erdogan de battre des records de popularité dans le monde arabo-musulman.



À Gaza, on prénommait des nouveau nés Erdogan pendant qu’à Tripoli, un certain Mouammar Kadhafi lui discernait le « prix des droits de l’homme » (sic). Grâce au succès de la provocation préparée par l’ONG turque IHH, Ankara accentuait son rapprochement avec l’Iran et la Syrie et reconquérait ainsi le terrain précipitamment abandonné par Istanbul il y a un siècle.



Douze mois plus tard, le magnifique édifice géostratégique turc se fissure. A Tripoli, Erdogan devra batailler pour se refaire une virginité auprès des nouveaux maîtres de la Libye tandis qu’en Syrie, le pouvoir vacillant de l’ancien allié Assad est devenu une menace pour la stabilité de la région. Dans ce pays en voie de libanisation, le gouvernement turc redoute l’éventualité d’une guerre civile qui mettrait le feu à ses frontières. Un malheur n’arrivant jamais seul, la crise syrienne met également à l’épreuve les relations entre Ankara et Téhéran, soutien indéfectible d’Assad.



Alors que la guérilla kurde reprend, cette série
Envoyé par Elie_043 - le Mercredi 7 Septembre 2011 à 18:56
Alors que la guérilla kurde reprend, cette série de revers diplomatiques pousse l’islamo-nationaliste Erdogan à envenimer ses relations avec Israël. Mais après l’échec du cru 2011 de la flottille, le plat semble réchauffé et la ficelle un peu grosse.



Cette fois, Ankara a saisi le prétexte du rapport d’une commission d’enquête de l’ONU pour relancer l’affaire de la flottille. Lesdits enquêteurs ont d’ailleurs été conjointement choisis par la Turquie et Israël, qui n’étaient pas très chauds pour constituer une commission d’investigation. En Turquie comme dans l’Etat hébreu, on sait en effet qu’une enquête ne sert à rien puisqu’Israël est automatiquement coupable aux yeux des opinions publiques arabes. La Turquie ayant déjà gagné la bataille de la communication, elle n’avait aucune raison de prendre des risques inutiles. A Tel Aviv, où on n’attend pas grand-chose de l’ONU, le gouvernement israélien souhaitait tout simplement tourner la page d‘une histoire où il n’a que des coups à prendre.



C’est finalement sous la pression de leurs alliés communs que cette instance dirigée par l’ex-premier ministre néo-zélandais Jeffrey Palmer a été lancée par la Turquie et Israël. A la surprise générale, la commission Palmer a produit un travail honnête. Depuis quelques mois, on sait que le rapport confirme la légalité et la légitimité du blocus maritime israélien sur Gaza – et approuve donc l’arraisonnement de ceux qui tentent de le forcer. Ainsi, le rapport Palmer qualifie le blocus de “mesure de sécurité légitime pour empêcher des armes d’entrer à Gaza par la mer et “sa mise en œuvre (…) conforme au droit international» alors qu’il épingle les organisateurs turcs de la flottille pour avoir « agi imprudemment » . La commission dit même se poser de graves questions « à propos de l’attitude, de l’identité véritable et des objectifs » de l’IHH. Quant au gouvernement turc, ses efforts pour désamorcer la provocation de l’IHH ont été jugés insuffisants. Preuve de cette absence de volonté, l’été dernier, lorsqu’Ankara voulut marquer une inflexion passagère de sa politique étrangère, il fit déjouer l’embarcation d’une nouvelle flottille.



Certes, ce même rapport critique sévèrement l’usage excessif de la force déployé par les commandos de Tsahal. Tout en admettant que les militaires israéliens se heurtaient à une “ résistance organisée et violente de la part d’un groupe de passagers », leur réaction a été jugée ” excessive et déraisonnable ».



Globalement, le rapport Palmer constitue un gros revers pour une diplomatie turque. Récemment convertie à la cause palestinienne, elle apporte comme un dot un document soutenant la position israélienne sur la légalité du blocus de Gaza, mauvais calcul dénoncé par le chef de l’opposition turque. Israël se montrait, bien évidement, prêt à accepter les recommandations de la commission Palmer : exprimer des regrets puis indemniser les victimes de l’assaut ainsi que leurs familles. Mais pour la Turquie, embarrassée par son opinion publique et les positions anti-israéliennes d’Erdogan, il n’était pas question d’en rester là. Malgré son engagement officiel à respecter le rapport et ses conclusions, Ankara exigeait obstinément des excuses israéliennes ainsi que l’arrêt du blocus – maritime et terrestre – sur Gaza.



Autrement dit, les Turcs ont fait une proposition qu’Israël ne pouvait que refuser. En dépit de la faiblesse de ses arguments, la Turquie n’a pas diminué ses exigences. Après des mois de reports, le rapport Palmer a enfin été officiellement remis au secrétaire général de l’ONU, ce qui a réouvert les hostilités publiques entre Israël et la Turquie. Ankara a donc rejeté le rapport d’enquête et gelé ses accords militaires bilatéraux avec Israël. En plus, non content d’annoncer une visite d’Erdogan à Gaza, le gouvernement turc menace d’envoyer sa marine « assurer la libre navigation du bassin oriental de la méditerranée ».



En Israël, deux écoles s’affrontent. Certains estiment que les relations stratégiques avec la Turquie doivent l’emporter sur la fierté israélienne. Au nom du pragmatisme, ils recommandent d’accepter les conditions d’Ankara. D’autres leur objectent qu’il ne s’agit pas d’une simple question de fierté nationale mais que la politique israélienne vis-à-vis de Gaza est en jeu. Ils disposent d’un argument solide : Ankara étant fermement déterminé à s’éloigner d’Israël dans le nouveau contexte régional, l’Etat hébreu n’aurait aucun intérêt à battre sa coulpe. Selon eux, le retour à la normale promis par les Turcs n’est qu’un mirage. En fait d’excuses, Ankara attendrait le premier prétexte venu pour « punir » Israël, qui perdrait alors le gain symbolique du précieux rapport Palmer. Notons qu’en cas de compromis israélo-turc, l’ONU s’est engagée à enterrer ce rapport en en faisant un « non paper ». Que la seconde analyse l’emporte en Israël n’étonnera donc personne.



La Turquie sera donc applaudie pour sa fermeté face au « petit Etat de merde » mais dans certains endroits l’ovation risque de manquer un peu d’enthousiasme. En Syrie par exemple, on pourrait se demander pourquoi tandis que l’ambassade turque à Tel Aviv, à moitié vide, sera dirigée par un deuxième secrétaire, son excellence l’ambassadeur Ömer Önhon, continuera à représenter son pays auprès de Bachar el-Assad.



-Gil Mihaely- causeur

Envoyé par Elie_043 - le Mercredi 7 Septembre 2011 à 19:00
autre analyse de la crise turquie-israel
Envoyé par Elie_043 - le Mercredi 7 Septembre 2011 à 19:02
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 35 minutes