Israël : Défense au Moyen-Orient

La marine israélienne se prépare à intercepter deux navires a destination de Gaza pour une nouvelle tentative de violation du blocus israélien de l'enclave dirigée par le groupe terroriste islamiste Hamas.

Les yachts, un canadien et un irlandais, ont quitté la Turquie mercredi en transportant 27 militants anti-israéliens.

La Turquie a nié être au courant que les navires se dirigeaient vers Gaza au moment de leur départ.

Les militants à bord des navires viennent du Canada, des Etats-Unis, d'Australie, d'Irlande et des territoires contrôlés par l'autorité palestinienne.

L'armée israélienne a déclaré qu'elle considérait l'incident comme une "provocation", mais n'a pas voulu révéler comment elle comptait s'y prendre pour arrêter les navires.

"Nous devrons attendre et voir si nous sommes confrontés à des passagers violents," a déclaré le porte-parole de Tsahal, le lieutenant colonel Avital Leibovitch.

Leibovitch faisait allusion à l'incident du Mavi Marmara en 2010, au cours duquel une foule d'extrémistes, essentiellement turcs, a tenté de lyncher les soldats israéliens qui abordaient le navire avec des armes à peinture.

Lorsque ces "armes" non létales se sont avérées insuffisantes face aux extrémistes turcs armés, les commandos israéliens ont du utiliser des armes réelles pour protéger leurs vies, tuant neuf ressortissants turcs.

Une importante flottille de dix-sept navires prévue pour le début de l'année s'est retrouvée bloquée dans les ports étrangers, ne laissant qu'un navire solitaire pour tenter de briser le blocus de Gaza.

Ce navire, un voilier français, a été arraisonné par des commandos de marine israéliens sans incident, avant d'être redirigé vers le port d'Ashdod.

Auparavant, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'était engagé à fournir une escorte navale turque pour les navires voulant rejoindre Gaza. Selon les observateurs, une telle escorte est peu probable dans ce cas, car aucun navire ne bat pavillon turc.

Les militants présents a bord des deux navires prétendent que le blocus israélien de Gaza est une punition collective qui aboutit à une crise humanitaire.

Les responsables israéliens notent que le passage de Kerem Shalom, entre Israël et la bande de Gaza, n'est jamais à pleine capacité, malgré toutes les demandes d'aide qui sont satisfaites. En conséquence, disent-ils, ceux qui cherchent à violer le blocus n'ont rien à voir avec des objectifs humanitaires, et ne servent qu'à saper la sécurité d'Israël.

Pendant le ramadan, les imams de Gaza ont lancé une campagne pour recueillir des biens excédentaires pour les envoyer en Somalie.

Plus tôt cette année, notant la poursuite des activités du point de passage de Kerem Shalom, le comité Palmer de l'ONU a conclu que le blocus israélien est "légal et approprié".

Tsahal devrait intercepter les deux navires près de Gaza au cours de la journée de vendredi.