Israël et la Syrie ont tenu des réunions directes ces dernières semaines afin d'apaiser les tensions le long de leur frontière commune, selon un rapport de Reuters citant cinq sources proches du dossier.
Ces contacts, rares entre deux adversaires de longue date, font suite à des mois de communications indirectes, facilitées par des intermédiaires. Reuters a indiqué que les pourparlers ont débuté après que des rebelles islamistes, dont Hayat Tahrir al-Cham, ont renversé le dirigeant syrien Bachar al-Assad en décembre.
La partie syrienne aurait été représentée par un haut responsable de la sécurité, Ahmad al-Dalati, qui supervise désormais les provinces de Quneitra et de Soueida. L'identité des participants israéliens reste confidentielle, bien que des sources aient indiqué qu'il s'agissait probablement de responsables de la sécurité.
Selon trois de ces sources, plusieurs séries de réunions ont déjà eu lieu, certaines sur des territoires sous contrôle israélien. Le ministère israélien des Affaires étrangères et les responsables syriens ont refusé de commenter.
Le président syrien par intérim, Ahmed al-Sharaa, a récemment reconnu l'existence de communications indirectes avec Israël. Ces discussions, encouragées par les États-Unis, interviennent alors que les frappes aériennes israéliennes et les critiques à l'encontre des dirigeants syriens se sont atténuées.
Une rencontre entre le président américain Donald Trump et M. Sharaa à Riyad le 14 mai aurait marqué un changement de politique américaine, incitant les dirigeants israéliens à réévaluer leur approche. Selon une source du renseignement régional citée par Reuters, cet engagement est considéré comme essentiel dans l'évolution de la dynamique régionale.
Si les discussions actuelles portent sur la sécurité des frontières et la prévention des conflits, deux sources ont indiqué qu'elles pourraient déboucher sur des accords politiques plus larges. Reuters a également rapporté que les nouveaux dirigeants syriens ont pris des mesures pour démontrer qu'ils ne représentent pas une menace pour Israël, notamment en coopérant sur des questions sensibles et en fournissant des garanties aux États-Unis.
L'article de Reuters souligne que, si le dialogue peut éventuellement mener à une normalisation, il reste pour l'instant axé sur le maintien de la paix et la prévention des confrontations.
