Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'Union Européenne a promis lundi son soutien à la vision du dictateur de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas d'un état palestinien avec Jérusalem pour capitale.

Lundi, Abbas a rencontré Federica Mogherini, haute représentante des affaires étrangères de l'UE, à Bruxelles, pour obtenir la reconnaissance du statut d'état pour l'autorité palestinienne.

Le voyage, qui coïncide avec la visite de trois jours du vice-président américain Mike Pence en Israël, fait partie d'un effort plus important pour contourner les Etats-Unis, le traditionnel courtier des négociations entre Israël et l'AP, et pour jouer un rôle plus actif au Moyen Orient.

Dimanche, le chef des affaires étrangères de l'AP, Riyad al-Maliki, a déclaré à l'AFP que les "règles du jeu" avaient été fondamentalement modifiées par la décision du président Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël.

"Si les européens veulent être des joueurs, alors ils doivent être justes dans leur traitement des deux partis et cela devrait commencer par la reconnaissance de l'état de Palestine," a dit Maliki.

Lors de sa rencontre avec Mogherini, Abbas a exhorté l'UE à soutenir ses plans pour un état palestinien et les efforts pour faire de Jérusalem Est la capitale de leur éventuel état. Abbas a également fait allusion à son désir de nouvelles négociations… menées par l'UE.

"Nous sommes désireux de poursuivre la voie des négociations," a déclaré Abbas. "Nous sommes déterminés à réunir notre peuple et notre terre."

Mogherini a exprimé son soutien à la position d'Abbas, après avoir critiqué la décision du président Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.

"Je tiens à rassurer le président Abbas sur l'engagement ferme de l'Union Européenne à la solution à deux états avec Jérusalem comme capitale commune des deux états," a dit Mogherini lors de la réunion.

Juste avant la réunion, Mogherini a appelé la déclaration de Trump "un problème".

"Il y a clairement un problème avec Jérusalem. C'est un euphémisme très diplomatique."

La réunion intervient un jour après que le premier ministre Benyamin Netanyahou ait rejeté les efforts d'Abbas pour remplacer les Etats-Unis par l'UE en tant que médiateur pour de futurs pourparlers de paix.

"Sur la paix, j'ai un message pour Abou Mazen (Mahmoud Abbas) : il n'y a pas d'alternative au leadership américain dans le processus diplomatique. Celui qui n'est pas prêt à parler de la paix avec les américains ne veut pas la paix."