Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'équipe du président américain Donald Trump qui travaille sur un plan de paix au Moyen Orient a informé mardi les membres du conseil de sécurité de l'ONU de leur plan visant à relancer les négociations entre Israël et les palestiniens.

Deux sources proches du briefing ont indiqué que Jared Kushner, gendre du président qui dirige l'effort diplomatique, Jason Greenblatt, son représentant spécial pour les négociations internationales, et Nikki Haley, l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, ont répondu aux questions de diplomates pendant environ une heure après la fin d'une séance publique du conseil.

Le briefing des hauts responsables de l'administration Trump faisait suite à un discours du dictateur de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas devant le même conseil, qui a demandé aux membres de l'ONU de proposer un mécanisme international qui remplacerait tout effort de paix américain.

Kushner, Greenblatt et Haley, qui ont assisté au discours d'Abbas, ont rejeté cette proposition dans leur briefing, notant qu'il faudrait peut-être une année pour organiser une autre conférence de paix au Proche Orient qui échouerait. Au lieu de cela, ils prévoient de déployer leur plan de paix dans peu de temps, ont-ils ajouté, tout en refusant de préciser leur calendrier.

Selon des sources diplomatiques, Kushner et Greenblatt ont dit du plan que "les deux parties vont en aimer des parties, et en détester d'autres."

L'équipe américaine a souligné sa conviction que les activités dans les implantations israéliennes ne sont d'aucune aide pour la poursuite de la paix, mais a déclaré aux membres du conseil que les demandes de gel américaines précédentes se sont révélées contreproductives. Ils ont refusé de dire si une telle demande serait incluse dans leur plan à venir.

Kushner et Greenblatt ont travaillé sur un plan pour obtenir la présence des deux parties à la table des négociations depuis plus d'un an. Mais la décision de Trump en décembre de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël et d'y déplacer l'ambassade américaine a rendu furieux les palestiniens et les a conduit à sauter sur l'occasion pour exclure l'administration américaine comme arbitre équitable.

L'équipe de paix a été mise sous pression par des allégations de partialité à l'égard d'Israël lors du briefing, auxquelles ses membres ont répondu que s'ils étaient vraiment partiaux, ils auraient passé moins de temps à élaborer un plan aussi détaillé.

Ils ont également demandé aux membres du conseil d'encourager les palestiniens à donner à leur plan de paix une juste chance. Ils ont fait une demande similaire à la Ligue Arabe, qui s'est également opposée à la décision de Trump sur Jérusalem, mais qui, ces dernières années, a cherché à réchauffer ses relations avec Israël et à résoudre le conflit avec les palestiniens une fois pour toute.