Israël : Défense au Moyen-Orient

Le groupe terroriste Djihad Islamique accroit sa visibilité en Judée et Samarie, jusqu’ici sans entrave de la part de l’autorité palestinienne (AP).

L’AP est depuis longtemps en conflit avec le Hamas et le Djihad Islamique malgré les efforts de réconciliation, y compris un accord de 2017 pour mettre fin aux hostilités, signé avec la médiation de l’Egypte.

Le changement de comportement du groupe coïncide avec les problèmes financiers de l’AP aggravés par la pandémie de coronavirus et sa suspension de la coopération sécuritaire avec Israël.

La mort récente d’un ancien dirigeant du Djihad Islamique, Ramadan Shalah, la semaine dernière, a été l’occasion pour les membres du groupe de faire des déclarations publiques et de démontrer une présence dans leurs bastions de Bethleem et de Djénine.

Des sources arabes ont déclaré que dans une tente de deuil érigée à Bethleem pour honorer le défunt, des militants armés du Djihad Islamique ont tiré des coups de feu en l’air lors de la cérémonie pour commémorer le mort, puis ont rapidement quitté les lieux bien qu’aucune force de sécurité ne semble avoir été à leur poursuite.

Mercredi, dans la même tente de deuil, une cérémonie commémorative publique comprenait des drapeaux du Djihad Islamique et des discours de membres du groupe terroriste, une scène qui aurait été inimaginable quelques semaines plus tôt avec les forces israéliennes et l’autorité palestinienne bloquant toute tentative de démonstration publique par le groupe.

Lundi, des terroristes du Djihad ont conduit un grand convoi de voitures à travers le village de Nima près de Ramallah en agitant des drapeaux et en criant des slogans saluant le groupe, utilisant des haut-parleurs tout en prêtant allégeance au chef actuel du groupe, Ziad Nahala.

Une source a imputé le manque de coopération en matière de sécurité avec Israël au fait que les forces de sécurité de l’AP n’ont pas réagi à la démonstration du Djihad, affirmant que si les forces israéliennes auraient pu être appelées, ces évènements publics n’auraient jamais eu lieu.

La source explique que l’autorité palestinienne ne pouvait pas se permettre d’être vue interrompant les évènements du Djihad Islamique sans critique publique.